Nous sommes tous les cartographes de nos mondes individuels et parfois collectifs. Qu’on se les compare pour partir la conversation.
tous les cartographes
tous les baromètres dans les corps se disputent la température
quand les genoux devinent l’orage, le nez flaire les trajets d’étoiles
tous les compas peuvent s’entendre sans savoir où se lancer
quand les orteils égrènent les grains de sable dans le tapis
toutes les cartes ne se déplient pas en 3-D, ne s’ajustent pas
quand le petit bonhomme jaune tombe du ciel sans parachute
tous les téléphones n’ont pas dans le cœur des cloches en cuivre
quand la plupart se parlent tout bas sans même dire le moindre mot
tous les chemins tôt ou tard, nous mènent en rond à la queue leu leu
quand on se retrace les intentions, ciseaux en mains sur papier carton
toutes les trails n’aboutissent pas sur un lac, un ruisseau, l’océan
quand la forêt nous ravale, on peut chercher sans jamais trouver
tous les trésors qui ne sont même pas cachés