L’initiative parrainée par Don Wright, un francophile de la région et le fondateur du groupe Facebook Café Français West Nipissing Ouest, avait pour objectif de promouvoir l’usage du français comme langue de commerce auprès des apprenants et de gens qui se sentent gênés de s’exprimer en français en public. M. Wright, un anglophone qui s’est installé à Nipissing Ouest en 2010, voulait maitriser l’autre langue officielle de sa communauté adoptive afin de pouvoir mieux s’intégrer dans cette municipalité majoritairement francophone.
«Il n’y avait pas de raison de ne pas apprendre la langue. J’ai vu la communauté comme elle l’était. Beaucoup de gens de la communauté sont des francophones. Mes voisins et mes amis sont francophones et 60 % des gens parlent français ici. Beaucoup de magasins sont français et c’est une occasion pour moi d’apprendre la langue», soutient M. Wright.
«J’apprends le français depuis seulement cinq mois et toute la communauté est très encourageante et m’aide. Lorsque je vais à un magasin, pour un apprenant, tous les magasins sont français et c’est une bonne façon pour apprendre. C’est amusant et c’est une joie de vivre pour moi.»

Le vivre pour apprendre
Pour sa part, l’enseignante du conseil Franco-Nord, Josée Trépanier, a voulu faire valoir l’importance de tendre une branche d’olivier aux personnes intéressées à la langue et la culture franco-ontarienne.
«À ma surprise, les gens qui suivent mon cours sont tous des gens qui sont soit près de la retraite, à la retraite ou qui n’ont même pas de famille ici. Mais ce sont des gens qui sont fascinés par notre culture, alors je pense que quelqu’un qui veut l’apprendre a besoin de la vivre. Il ne peut pas juste s’assoir dans une classe pendant deux heures et apprendre des mots», remarque Mme Trépanier.
«Ce qu’on espère, c’est que les gens puissent entrer dans un magasin, s’adresser en français et que l’on réponde en français ou qu’on leur montre le bon mot en français. Même s’ils ne s’en servent pas tous les jours, j’encourage mes apprenants à parler la langue dans la communauté, car ils ne vont pas apprendre la langue aussi vite que quelqu’un qui la vie tous les jours. Les gens sont [souvent] très accueillants et vont les guider à travers leur apprentissage.»