le Lundi 5 juin 2023
le Mercredi 22 janvier 2020 19:03 Arts et culture

Gym Tonic | «Extrêmement physique»

Kim La Killer (Maude Bourrassa Francœur) donne un premier cours à Martine Laforce (Véronique Champoux) dans Gym Tonic. — Photo : Julien Cayouette
Kim La Killer (Maude Bourrassa Francœur) donne un premier cours à Martine Laforce (Véronique Champoux) dans Gym Tonic.
Photo : Julien Cayouette
Quand il faut parler, répondre, bouger et courir… tout en même temps!
Gym Tonic | «Extrêmement physique»
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Le travail des comédiens amateurs qui osent monter sur scène et mettre toute leur énergie dans une œuvre théâtre est l’aspect le plus marquant d’une pièce communautaire et l’une des raisons pourquoi les spectateurs s’y précipitent. Qu’elles peuvent bien être leurs motivations?

Dans la comédie Gym Tonic, la 40e pièce communautaire du Théâtre du Nouvel-Ontario, les nouveaux comédiens abondent. Véronique Champoux, Nadia Simard, Mélodie Dubuc, Olivier Vanderbeken et Réginald Demers-Lafrenière sont tous des nouveaux venus. Seuls Marc Huneault et Maude Bourassa Francœur ont un peu plus d’expérience. 

La présentation d’un extrait de la pièce le 14 janvier mettait en scène Maude Bourassa Francœur et Véornique Champoux (vous pouvez voir la vidéo sur la page Facebook du Voyageur et le compte Instragram La Voix du Nord). Comme plusieurs, les deux ont fait un peu de théâtre à l’école, mais il s’agit d’une première expérience semi-professionnelle pour Véronique Champoux et un retour pour Maude Bourassa Francœur, qui était dans la pièce communautaire de l’an dernier, As is (Tel quel).

«Ça fait trois ans et demi que je suis à Sudbury et je connaissais les noms des gens de la communauté francophones, mais je trouvais que je ne m’impliquais pas assez», donne Mme Champoux comme raison pour sa participation. Comble de chance et de joie, on lui a confié le rôle principal.

Pour Mme Bourassa Francœur, à Sudbury depuis deux ans, c’était l’envie de revenir sur scène et d’avoir la chance de participer à la 40e production communautaire.

Le vétéran des comédiens, Marc Huneault, en est à sa 5e participation. Certains se souviendront peut-être de lui comme le «con» du Diner de cons en 2010. Pour lui, les amitiés créées et les nouveaux apprentissages sont les principales raisons qui le font revenir. «Dans celle-ci, j’ai appris que parfois, il ne faut pas avoir peur de se laisser aller, […] de ne pas avoir peur d’avoir l’air fou, d’en mettre plus.»

Les personnages

Véronique Champoux n’a pas eu beaucoup de difficulté à entrer dans la peau de Martine, car elle a vécu des situations qui s’approchent de ce que vit la protagoniste. «Elle a 50 ans, récemment divorcée et ne sait pas quoi faire de sa vie. Elle est vraiment à terre, elle est dépressive. Elle essaie de se shaker un peu, alors elle va essayer le gym.» 

«Moi j’interprète le personnage de Kim La Killer, commence Maude Bourrassa Francœur, qui est une des entraineuses du Gym Tonic. C’est une nouvelle employée, donc elle donne vraiment son 110 %.» «Même 200 %», ajoute Véronique Champoux. Maude à fait «de la recherche terrain» au YMCA pour mieux s’imprégner de l’atmosphère d’une salle d’entrainement, car elle n’est «pas du tout en forme». «C’est ça la beauté du théâtre, on incarne des personnages qui peuvent être à l’opposé [de nous].»

Par contre, Marc Huneault dit être «né pour jouer ce personnage». Michel Le placoteux va aux gym avec de bonnes intentions, mais ne fait que parler avec tout le monde. «Dans la vraie vie, j’aime aller au gym, mais ça fait quelques années que je n’y suis pas allé… J’ai toujours aimé ça avoir une bonne conversation.» Autre point en commun : les deux sont très joviaux dans la vie.

Photo : Véronique Champoux

«Extrêmement physique»

Gym Tonic représente un défi particulier pour les comédiens de cette année. «C’est quand même assez exigeant les chorégraphies qu’on fait, affirme Maude Bourrassa Francœur, c’est beaucoup de cardio et on doit livrer les lignes et porter. On va tous [avoir perdu] 15 livres d’ici la première!»

Pour Mme Champoux, faire le clown a été un de ses défis. «Je n’ai pas peur du ridicule, mais laisser aller, de devenir Martine, de dire “Véronique, on la laisse dans la loge”.»

Les trois comédiens n’ont que des éloges pour le metteur en scène, Ryan Demers, qui a une approche positive, comique et attentionnée, disent-ils.

Est-ce que la pièce donne le gout d’aller au gym? «Moi je dirais que ça donne le gout de se retrouver en gang» pour faire de l’exercice, avance Maude Bourrassa Francœur. «Ça ne me motive pas pour aller au gym, mais ça me motive à me regarder dans le miroir le matin» et s’apprécier davantage, renchérit Véronique Champoux. «Moi je dirais que oui», répond Marc Huneault. 

La première de Gym Tonic aura lieu le 23 janvier et il y aura huit représentations en deux semaines. Consultez le site leTNO.ca et vous pourrez choisir quelle Boule de feu vous voulez voir.