le Dimanche 28 mai 2023
le Mercredi 10 juin 2020 15:06 Éditorial

Des hauts et des bas

Manifestations, déconfinement et Facebook

La mort de George Floyd aux mains de policiers de Minneapolis aux États-Unis semble avoir éveillé le monde entier au problème du racisme. Depuis plus d’une semaine, des manifestations antiracisme et Black Lives Matter ont eu lieu un peu partout autour du globe. Le Nord ontarien n’est pas en reste. Quelque 200 manifestants ont défilé dans les rues de Sudbury la semaine dernière. D’autres manifestations ont eu lieu à North Bay et à Timmins. Si vous avez lu notre éditorial du 3 juin, vous savez déjà que Le Voyageur reconnait qu’il y a racisme au Canada et que nous ne pouvons pas nous croire supérieurs aux Américains, surtout face à nos Premières Nations. Nous appuyons donc ces manifestants du Nord qui ont le courage de se regarder dans le miroir et de dire : «Il faut que ça cesse». Espérons maintenant que nos autorités locales, les gouvernements et la société civile emboiteront le pas et que nous réussirons à créer une région où il fait bon vivre pour les gens de toutes origines.

Après plusieurs semaines, le premier ministre Doug Ford a finalement accepté de considérer le déconfinement par région en Ontario et, justement, ça commence ce vendredi dans le Nord (voir page 3). Garder des régions où il n’y a plus de nouveaux cas depuis des semaines ou même de cas actif — il n’y a plus de nouveaux cas à Sudbury, Timmins et dans le Témiskaming depuis plusieurs semaines — n’était bénéfique pour personne. Comme la plupart des gens n’ont pas personnellement connu de victime, il devenait de plus en plus difficile de comprendre les ravages de la COVID-19 et les raisons du déconfinement. Malgré cela, il faut rester prudent. Le virus circule toujours autour de nous et il faut rester prudent. Alors, continuez à vous laver les mains souvent et portez un masque. Si ce n’est pas pour vous, faites-le pour les autres.

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg refusait récemment de suivre l’exemple de Twitter et de censurer les commentaires incendiaires du président Donald Trump. Tout a commencé quand Twitter a émis un avertissement de fausses informations sur une publication de Trump au sujet du vote par correspondance. Le réseau social a ensuite caché le commentaire de Trump au sujet des manifestations antiracisme. Pour le voir, les internautes devaient cliquer sur le commentaire «When the looting starts, the shooting starts. (Quand le pillage commence, la fusillade commence)». Selon Twitter, ce commentaire incite à la violence et contrevient donc à ses politiques. Chez Facebook, le commentaire est pourtant passé comme lettre à la poste. Selon Zuckerberg, les politiques de Facebook ne permettent pas de mise en garde, un commentaire est soit correct et reste affiché tel quel ou il est incorrect et est tout simplement effacé. Mais face aux réactions négatives de son propre personnel, il affirme maintenant que le réseau révise actuellement ses politiques.