Le Centre franco-ontarien de folklore (CFOF) brave la pandémie et présentera son festival de contes du 14 au 18 octobre. Si les spectacles en personnes sont moins nombreux, la pandémie permet par contre de faire participer l’Ontario au complet à certains évènements. Plusieurs activités phares sont également de retour.
Le directeur du CFOF, Patrick Breton, poursuit la tradition créée l’an dernier d’apposer un thème au festival. Cette année, Les Vieux m’ont conté… au bord de l’eau encouragera les conteurs à se filmer devant un plan d’eau ou à parler d’eau. Thème également idéal pour accueillir un conteur des Iles de la Madeleine.
En vidéo
Le festival commencera sur une note éducative avec deux formations pour conteurs amateurs. Le 14 octobre à 19 h, Jacques Falquet offrira un atelier en ligne gratuit pour donner des conseils sur la façon de raconter des histoires aux enfants. M. Falquet est également l’auteur du guide Conter pour les enfants – les petits et les grands, publié par le CFOF l’an dernier.
Le lendemain débutera une formation en ligne de quatre sessions pour conteurs amateurs et professionnels. Elles seront données par la directrice du Festival interculturel de conte de Montréal, Stéphanie Bénéteau. «Histoire d’encourager, de renforcer, d’appuyer nos conteurs […] francophones de l’Ontario», dit M. Breton. Les frais de 25 $ donnent accès à trois sessions plus une quatrième session individuelle avec Mme Bénéteau, ce qui signifie que le nombre de places est limité.
Le but de ces formations, rappelle le directeur du CFOF, est de réintroduire le conte dans la vie des Franco-Ontariens. Redonner des lettres de noblesse à cet art. Ne pas oublier ses racines.
Ce qui peut être qualifié de premier spectacle aura lieu en ligne le vendredi 16 octobre. L’Ontario raconté prendra la forme d’une vidéo et qui donnera la parole à des conteurs d’Ottawa, d’Orléans, de Toronto, de Penetanguishene et deux de Hearst. «Chacun a un petit bout de 15 minutes, ils nous racontent leur coin de pays. Ça va nous permettre de faire un beau voyage et de découvrir des nouvelles personnes qu’on n’avait jamais entendues», explique Patrick Breton. La vidéo sera diffusée en primeur le vendredi soir, mais restera disponible en ligne quelques jours.
Les participants proviennent du Cercle des conteurs mis en place par le CFOF. D’abord local, M. Breton a commencé à inviter des conteurs d’un peu partout en province à y participer. «J’ai des gens de Hearst, j’ai des gens de Sudbury, j’ai des gens de Toronto, de Windsor, d’Orléans et Ottawa.»
En personne
Les spectacles avec spectateurs sur place auront tous lieu le 17 octobre. Il y a d’abord le retour de la randonnée contée. Le thème de cette année se prête bien à une promenade dans le parc Bell sur le bord du lac Ramsey où quatre ou cinq conteurs partageront des histoires. Même si c’est à l’extérieur, il faut limiter le nombre de participants, alors il y aura peut-être plus d’un groupe. Tout dépendra des inscriptions.
En après-midi et soirée, en collaboration avec La Slague, il y aura deux représentations du spectacle de Cédric Landry, un conteur des Iles de la Madeleine. La light du Borgot sera présenté au Subury Indie Cinema, salle qui peut accueillir une cinquantaine de personnes en suivant les règles de distanciation physique.
Les deux activités du samedi seront payantes.
Retour des mensonges
Crêpes et contes sera de retour dimanche matin. L’activité familiale se vivra par contre à la maison cette année. Il y aura un spectacle en ligne pour les enfants, présenté par Marguerite Mbonimpa et Alexandre Matte, deux conteurs de Sudbury. «On invite les parents à faire les crêpes à la maison et le faire avec leurs enfants», précise M. Breton.

Le festival se terminera pour une deuxième année consécutive par le Concours international franco-ontarien de menteries, dimanche après-midi. Une autre activité qui a dû faire la transition vers un format entièrement en ligne. Par contre, M. Breton espère que ceci attirera des menteurs d’un peu partout en province.
L’idée ici n’est pas de berner le public pour qu’il doute de la véracité de l’histoire. C’est plutôt l’art de raconter l’histoire la plus farfelue mais cohérente possible, en surprenant son public et en gardant son attention. Ce sont d’ailleurs des points qu’évalueront les juges. Comme l’an dernier, il y aura des prix en argent pour les trois meilleurs menteurs.
Pour rester au courant des détails de la programmation, visitez le cfof.on.ca.