Hier soir, j’ai regardé le film québécois Réservoir, un des films commandités par Le Loup FM.
Simon et Jonathan sont deux frères qui ont peu de choses en commun. Le décès de leur père les réunit de force et ils décident d’apporter ses cendres dans son endroit préféré : le réservoir Gouin dans le Nord du Québec. L’artiste Simon, initialement en colère contre son frère militaire, apprendra que ce dernier est plus fragile qu’il ne le croit.
Il y a peu d’autres personnages que les deux frères ici. Heureusement, Maxime Dumontier et Jean-Simon Leduc parviennent à nous faire croire à la relation amour-haine entre les deux frères. Tantôt fâchés, tantôt prêts à sauver l’autre.
Le film est lent. On se sent plus en vacances avec les deux frères, moins inquiet de ce qui va leur arriver ou s’ils vont réussir à retrouver le chalet de leur père. Il y a des moments de joie, de contemplation et d’inquiétude éparpillés sur les 90 minutes. On apprend peu de choses.
Les paysages vous rappelleront facilement le Nord de l’Ontario, alors peu de nouveauté à découvrir ici.
À regarder s’il vous reste du temps.
Réservoir est disponible jusqu’au 25 septembre à midi.

Akilla’s Escape est un film canadien et américain qui vient tout juste de récolter trois nominations au 19e Prix de la Guilde canadienne des réalisateurs pour les productions cinématographiques et télévisuelles canadiennes. Les nominations sont dans la catégorie Meilleure réalisation d’un long métrage, Meilleure direction artistique d’un long métrage et Meilleur montage son. J’étais curieux de voir le résultat ce que c’était.
On suit Akilla à deux époques de sa vie. Jeune à New York, son père est le chef d’un gang jamaïcain à New York et entraine son fils à en faire partie. Plus vieux à Toronto, Akilla s’apprête à se retirer du trafique du cannabis au moment ou son commerce sera rendu légal. Lors de l’un de ses derniers contacts par contre, il tombe sur un vol effectué par un gang venu de son passé qui laisse un jeune adolescent derrière eux. Voyant la réflexion de sa propre jeunesse perdue, il fera ce qu’il peut pour protéger cet adolescent.
Ce film parle moins des guerres de gangs et plus de l’impossibilité pour certains jeunes noirs — les Jamaïcains en particulier ici — d’échapper à l’enfer des gangs de rues et du trafique de la drogue. À une vie de violence en d’autres mots.
Les nominations sont méritées. Les images et la musique nous plongent dans un univers presque parallèle.
Akilla rappelle un peu les héros hollywoodiens; meilleurs que les autres dans ce qu’il fait, intelligent et prêt à tout. Il n’est cependant pas casse-cou. On n’a pas à faire ici à un film d’action, mais plutôt à un film à petit suspense.
Pour les non-initiés, il manque beaucoup d’informations pour bien comprendre le monde qui a vu naitre Akilla. Cependant, plus de mises en contexte auraient sans doute tué le rythme du film. La trame du passé sert justement à nous permettre de comprendre simultanément les évènements du présent.
À voir.
Akilla’s Escape est disponible jusqu’au 25 septembre à 19 h.
