À la mise à jour matinale du 30 septembre, le nombre de personnes qui ont reçu un diagnostic positif de la COVID-19 en Ontario depuis le début des tests était à 51 710 (+625). Le total incluait 43 907 (+457) guérisons et 2848 décès (+4). Il y a 150 personnes hospitalisées, dont 35 aux soins intensifs. L’Ontario a effectué 35 753 tests hier.
- Santé publique Sudbury et districts : +3, 108 cas (102 résolus, 2 décès). Tard mardi soir, Santé publique Sudbury et districts a annoncé trois nouveaux cas dans le Grand Sudbury. L’un d’eux a contracté la maladie lors d’un voyage, les deux autres ont été en contact avec une personne qui a voyagé.
- Bureau de santé Porcupine : 83 cas (71 guérisons, 9 décès). Dernier cas : 29 septembre.
- Bureau de santé du district de North Bay-Parry Sound : 40 cas (39 résolus, 1 décès). Dernier cas : 21 septembre.
- Service de santé du Timiskaming : +2, 18 cas (16 résolus, 0 décès). Les deux cas ajoutés ont leur adresse principale dans le district, mais n’y ont pas séjournée depuis quelque temps. Il n’y a aucun risque de contamination lié à ces deux cas. Les deux cas ne sont pas reliés et ont tous deux été en contact avec des cas connus.
- Santé publique Algoma : +1, 33 (30 résolus, 0 décès).
Le plan pour la 2e vague du gouvernement Ford publié seulement en anglais
Depuis plusieurs semaines, le gouvernement Ford a été confronté à d’importantes pressions de la part des partis d’opposition et de la population pour publier son plan pour lutter contre la deuxième vague de la COVID-19. Mercredi, il l’a publié. Le hic? Seule la version anglaise a été rendue disponible.
La version anglaise du plan intitulé Protéger les Ontariens : Se préparer à de futures vagues de COVID-19, composé d’une trentaine de pages, a été diffusé vers 14 h mercredi.
Aux prises avec d’importants «délais techniques», une porte-parole du bureau du premier ministre Doug Ford a assuré au Droit, quelques minutes après sa publication, que la version française du plan sera bien disponible.
Le plan n’était toujours pas disponible en français deux heures après la publication du document en anglais.
Une plainte à l’Ombudsman
Le député néodémocrate et porte-parole des Affaires francophones, Guy Bourgouin, a soumis une plainte à l’Unité des services en français de l’Ombudsman de l’Ontario.
Sur les réseaux sociaux, celui-ci a interpellé la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney. «Quand est-ce qu’on va apprendre? Faut-il chialer à chaque fois pour avoir accès à l’information pertinente en temps de pandémie?»
Ce n’est pas la première fois que les francophones de la province reçoivent les informations après les anglophones, dans le contexte de la pandémie.
Depuis le début de la crise sanitaire, tous les communiqués de presse émanant du gouvernement ontarien sont rendus disponibles dans les deux langues, au même moment.
Toutefois, il est arrivé à quelques reprises, notamment lors de «briefings techniques» de la santé publique ou de différents ministères, qu’un délai soit observé dans la distribution de la version française des documents.
Par ailleurs, certains documents n’ont été envoyés en français qu’à la suite de demandes du Droit.
Rappelons que ce n’est après plusieurs plaintes de membres de la communauté franco-ontarienne, une demande de la Commissaire aux services en français Kelly Burke au premier ministre et les propositions de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) que le gouvernement ontarien a décidé d’offrir la traduction simultanée des conférences de presse quotidienne de Doug Ford sur la COVID-19.
1 000 cas par jour d’ici la mi-octobre en Ontario?
L’Ontario pourrait compter environ 1000 cas quotidiens au cours de la première moitié du mois d’octobre, selon le scénario le moins optimiste des nouveaux modèles de prévisions des experts de santé publique de la province, publiées mercredi.
L’Ontario anticipe une seconde vague de COVID-19 encore plus intense que la première, avec un taux de mortalité «grimpant de la même façon» qu’au printemps.
Le gouvernement ontarien a partagé les données de modélisation et de projections du Groupe de commandement de l’Ontario pour la lutte contre le virus dans le but d’orienter le travail du gouvernement sur sa réponse à la pandémie.
Les experts de la santé publique ont lancé un message-clé clair : la population doit continuer de respecter les mesures sanitaires mises en place pour limiter la propagation du coronavirus.
Les hôpitaux de la province pourraient aussi voir entre 200 et 300 patients infectés par la COVID-19 être admis aux soins intensifs chaque jour si le nombre de cas continue à augmenter.
Actuellement, les cas doublent à peu près tous les 10 à 12 jours.
Le premier ministre ontarien Doug Ford a qualifié ces prévisions comme «profondément troublantes», en conférence de presse.
Il a promis que «chaque mesure» est en place pour affronter la deuxième vague de la COVID-19.
Le modèle dévoilé mercredi ne tient pas compte des restrictions annoncées la semaine dernière sur la taille des rassemblements et sur l’industrie des restaurants et des bars.
Si le nombre de patients aux soins intensifs demeure sous les 150, le système de santé de l’Ontario pourra continuer à opérer de façon habituelle. Or, si ce nombre s’élève à plus de 350, il devient impossible de prodiguer des soins non liés à la COVID-19, ont fait savoir les experts.
Or, le président-directeur-général de Santé Ontario, Matt Anderson, a indiqué que la province tente de maintenir ses opérations, et même de les accroitre, afin de rattraper les chirurgies qui ont dû être reportées à cause de la COVID-19.
Selon le Groupe de commandement, l’Ontario serait actuellement sur une trajectoire ascendante similaire à ce qu’ont connu Victoria, en Australie, et le Michigan, aux États-Unis.
En province, la croissance des cas de COVID-19 se situait chez les 20 à 39 ans, mais le Dr Steini Brown a fait savoir que les cas chez les plus jeunes se transmettent de plus en plus chez les personnes plus âgées et qu’une telle situation pourrait être «tragique» pour le système de la santé.
Par ailleurs, la santé publique de l’Ontario fait état d’éclosions dans les lieux de travail, parfois parce que des employeurs ne permettent pas à leurs employés en quarantaine de s’isoler assez longtemps. Les experts observent aussi des éclosions dans des restaurants où des employés socialisent après le travail, dans les gymnases qui organisent des cours de groupe et des salles de réception qui ne respectent pas les mesures sanitaires.
Néanmoins, sans l’appui de données, l’Ontario ne recommandera pas la fermeture de ces espaces, contrairement au Québec. «Pourquoi pénaliser des commerces qui ont beaucoup investi pour la réouverture si on ne peut pas prouver qu’ils sont à la base d’éclosions majeures», a remarqué le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, le Dr David Williams.