Pour son prochain EP, Mimi O’Bonsawin a réussi à rendre hommage plus que jamais à ses racines franco-ontariennes. Elle Danse sort aujourd’hui (2 octobre) sur les plateformes numériques.
Bien qu’elle ait toujours axé sa musique sur la culture autochtone et la culture franco-ontarienne, ce projet montre un côté de Mimi que nous n’avons pas encore eu le privilège d’entendre à ce jour de l’autrice-compositrice-interprète francophone.
Même si nous avons vu des allusions à sa langue française dans des chansons comme Peur (Mimi, 2014) et Ma Song (Connected, 2017), Mimi n’a jamais publié un album presque uniquement en français avant Elle Danse. «C’était le temps de le faire», annonce-t-elle fièrement.
Pour de nombreux artistes, la pandémie COVID-19 a mis un frein à leurs projets d’été. Pour Mimi, cela ne l’a pas empêchée d’enregistrer son quatrième album. «On a construit un studio chez nous. On a été capable de prendre notre temps et d’explorer différents sons.»
L’artiste native de Sudbury explique que son style n’était jamais défini et qu’elle s’est toujours concentrée sur la qualité de la musique avant tout. «Tout le monde me demandait “Quelle sorte de musique tu fais?” et j’ai toujours dit un peu de ci et un peu de ça. C’est comme whatever benefits the song. […] Juste de ne pas être limitée à une seule chose et de m’exprimer de mon cœur, je pense que ça l’a beaucoup aidé à mon writing process.»
L’album Elle Danse est composé de cinq chansons, dont deux, Porte Bonheur et Tug of War, sont déjà sortis sous forme de singles. Le percussionniste et mixeur Ryan Schurman, le batteur Dave Patel, le bassiste Ian De Souza et Maeghan Ritchat pour le mastering ont contribué à la production.
Une année pour les livres
La chanteuse avait de bonnes raisons de célébrer l’année 2019. En mars, elle a lancé son troisième album, Trillium, et a gagné le prix de «Best Pop Album» aux Indigenous Music Awards en mai pour son deuxième album, Connected (2017). «C’était gros pour moi. [C’était] juste comme un welcoming dans la communauté de musique autochtone. […] Je me suis sentie un peu comme, “OK, je fais quelque chose de bien ici”.»
De grands espoirs pour l’avenir
Il n’y a aucun doute que la pandémie a eu un impact désastreux sur l’industrie de musique à l’échelle globale. Cela étant dit, la quarantaine, pour de nombreuses personnes, les a aidés à obtenir un repos bien mérité qu’elles ignoraient qu’elles avaient besoin.
Nous voyons lentement l’industrie revenir, sous la forme de concerts sur internet ou de petites productions intimes dans des arrière-cours. Nous attendons tous le jour où nous n’aurons plus à porter de masque, que nous pourrons aller à de grands rassemblements et les musiciens attendent le jour où ils pourront à nouveau jouer devant une grande foule.
Mimi, elle, se sent bien reposée et prête à recommencer. «Maintenant, je me sens rechargée.» Cependant, quand elle pourra le faire, reste la grande question.
