Lorsque j’ai appris qu’il y avait une nouvelle adaptation du roman classique de Lucy Maude Montgomery appelée Anne with an E, j’étais folle de joie. Rapidement, j’ai compris que ce n’était pas une réédition ordinaire, mais que l’histoire avait changé pour le mieux.
En tant que superfan de la série de romans Anne… la maison aux pignons verts, j’ai toujours aimé m’immerger dans le monde de la protagoniste Anne Shirley. Certains de mes moments les plus chaleureux comptent ma visite à la maison aux pignons verts sur l’Île-du-Prince-Édouard, le visionnement de la comédie musicale Anne of Green Gables : The Musical et les fois que je me suis déguisée en vêtements de l’époque.
La nouvelle série télévisée, diffusée pour la premièrement fois en 2017, a réimaginé ce classique canadien avec le but de promouvoir l’inclusion et la diversité. On reflète maintenant la réalité de divers groupes marginalisés à cette époque au Canada.
Premièrement, il y a Jerry Baynard. Ce jeune garçon, qui est un ouvrier à la ferme des Cuthbert, fait partie du peuple acadien et vient d’une famille à faible revenu. À cause de la déportation des Acadiens en 1755, il y a eu des répercussions économiques à long terme pour ce peuple. Les enfants comme Jerry n’ont pas eu la chance d’apprendre en Français et ont dû travailler laborieusement dès un jeune âge.
Il y a Ka’kwet, qui trace ses origines du peuple Mi’kmaq. Au début de la saison, on peut percevoir la méfiance des habitants blancs envers les Autochtones. Nous voyons aussi comment on a enlevé l’identité des Premières Nations. Puis, il y a un aperçu des abus vécus par ces peuples dans les pensionnats. Ka’kwet tente de faire le trajet hostile pour s’échapper de l’école afin de retourner à sa famille. Il était incroyable de voir le courage et la force de cette jeune fille.
Ensuite, Cole Mackenzie fait partie de la communauté LGBTQ+. Cole se fait harceler et intimider dans une proportion inéquitable. Ce personnage est un modèle, car il accueille et vit son identité malgré les répercussions à cette époque.
Pour finir, il y a Sebastian «Bash» Lacroix, un personnage noir. Bash vient du Trinidad et travaille sur un navire. Ce personnage reconnait qu’il ne peut avancer dans son emploi et qu’il n’y a pas d’opportunités pour lui ailleurs à cause de la couleur de sa peau. Nous voyons aussi l’attitude de supériorité blanche lorsque les gens présupposent qu’il est un servant ou lorsque les habitants d’Avonlea ont peur et se méfient de lui lorsqu’il arrive au village.
Bref, les personnages de cette série canadienne abordent des sujets traditionnellement tabous. On voit aussi les réactions des gens de l’époque face à l’agression sexuelle, l’éducation saine et l’éducation des filles pour en nommer quelques-uns. Je recommande fortement la série Anne with an E, puisqu’elle raconte l’histoire familière de Lucy Maud Montgomery sans négliger l’inclusion ni les dommages causés par l’intolérance et la discrimination.