«Nous avons examiné les chiffres et compris que nous devrions appuyer également ce secteur», explique le responsable du développement économique de la ville, James Franks.
La région du Témiskaming compte 1000 emplois directs en foresterie et génère 7 % de la production de produits de la forêt de l’Ontario. «C’est une industrie majeure dans la région et quand on en a pris conscience, on a réuni les gens du secteur et on leur a demandé : “Qu’est-ce qu’on peut faire pour vous appuyer; qu’est-ce qui peut vous aider? On est intéressé à travailler avec vous”», ajoute M. Franks.
L’industrie veut être reconnue pour sa contribution importante à la société. Elle exploite la forêt de façon écologique et renouvelable, mais subirait beaucoup de désinformation. «La population voit les activités du secteur agricole et tout le monde connait des mineurs, mais tout ce qu’on voit de la foresterie, ce sont les camions pleins de bois. Trop peu de gens ont visité une usine ou un chantier», dit l’expert-conseil en foresterie au Témiskaming, Jeff Barton.
À partir des rencontres avec les entrepreneurs en foresterie, Témiskaming Shores s’est engagée à mener une campagne de sensibilisation communautaire. Elle a publié des articles dans le journal local, The Temiskaming Speaker, pour éduquer sur la valeur de cette industrie. Il y aura une vidéo et des visites d’usines et de chantiers en autobus.
La ville a inauguré récemment un panneau sur la Route 11, est devenue membre de Forêt Ontario et prévoit envoyer des représentants à son assemblée annuelle, ainsi que d’y tenir un kiosque. «Cet évènement annuel est une foire d’emplois pour les nouveaux diplômés en foresterie», dit M. Franks. Témiskaming Shores a aussi délégué le consultant Jeff Barton à l’Unité de gestion de la forêt de Temagami.

M. Barton a passé plus de 30 ans en forêt et en parle avec conviction. «C’est une bonne carrière pour quelqu’un qui cherche des défis et les salaires sont bons! Puis il y a un large éventail de possibilités, raconte-t-il. Il y a les usines à gérer pour ceux qui ne veulent pas de la vie de forêt. Il y a aussi la gestion de la forêt et la planification du milieu. Ça se compare au travail de l’architecte. Pour une personne intéressée à l’environnement, tu fais quelque chose d’important.»
Mais l’industrie devra agir. «Nous devons augmenter notre profil, poursuit M. Barton. Notre défi est d’intéresser les jeunes gens au secteur. Nous nous rendons compte qu’ils ne voient pas toutes les occasions.»
La foresterie est un secteur stable selon l’expert-conseil en foresterie. «Il n’y a pas eu de mise à pied lors de la crise financière de 2008-09 et elle a maintenu son rythme d’activité durant la COVID-19 parce qu’elle a été déclarée essentielle. L’entreprise de bois d’œuvre EACOM vient de faire un investissement important à son usine d’Elk Lake. Il se fait de la récolte de bois au Témiskaming depuis 100 ans et il y en a encore pour longtemps.» Il ajoute que la forêt du Témiskaming est en santé et qu’il s’y plante 5 millions d’arbres annuellement.
«Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts tient un examen exhaustif de la santé des forêts en Ontario tous les 5 à 10 ans et a déclaré que celle de la région est très bien gérée, dit M. Barton. L’initiative de Témiskaming Shores d’établir un partenariat est d’autant plus intéressante qu’elle ne s’inscrit pas en période de crise ou de panique. La forêt se porte bien! À nous de mieux connecter avec la population.»
