le Vendredi 9 juin 2023
le Mardi 12 janvier 2021 20:49 Arts et culture

De jeunes autochtones francophones à l’origine de plusieurs murales

La maison de production télévisée Lopii est venue à Hearst afin de filmer pour TFO l’épisode pilote de <em>Couleurs du Nord,</em> une série destinée aux enfants, dont le but est de faire découvrir les communautés autochtones franco-ontariennes. — Courtoisie TFO
La maison de production télévisée Lopii est venue à Hearst afin de filmer pour TFO l’épisode pilote de Couleurs du Nord, une série destinée aux enfants, dont le but est de faire découvrir les communautés autochtones franco-ontariennes.
Courtoisie TFO
Jade et Maxime Labrie Neegan sont deux jeunes résidents de Hearst, autochtones et francophones, qui ont participé à la réalisation de plusieurs murales en collaboration avec l’artiste francoautochtone, Mique Michelle.
De jeunes autochtones francophones à l’origine de plusieurs murales
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La maison de production télévisée Lopii est venue à Hearst afin de filmer pour TFO l’épisode pilote de Couleurs du Nord, une série destinée aux enfants, dont le but est de faire découvrir les communautés autochtones franco-ontariennes.

Jade et Maxime Labrie Neegan ainsi que Hunter Baillargeon ont participé à la réalisation de la murale Eau (Nibi en Anishinaabemowin et ᓃᐲ en Cri) en collaboration avec l’artiste franco-ontarienne métissée, Mique Michelle, qui sera l’animatrice de la série télévisée.

Jade, 13 ans, a participé aux trois projets réalisés dans la région, un dans la réserve de la Première Nation de Constance Lake et deux à Hearst (le camp d’été Mâmawi et la murale Eau derrière le Théâtre de Hearst), tandis que son frère Maxime, 11 ans, s’est impliqué dans deux de ces réalisations.

Les jeunes hearstéens, nés à Sudbury, ont expliqué dans le cadre d’une entrevue avec le journal Le Nord, comment s’était passée leur expérience artistique. À la suite d’une invitation de leur père, Wayne Neegan, qui travaille entre autres comme agent de liaison pour la Première Nation de Constance Lake, les jeunes ont accepté de s’impliquer.

Jade a expliqué que si elle a voulu participer à ces projets qu’elle a trouvés amusants, c’est «parce que c’est quelque chose de nouveau».

Consultez le site du journal Le Nord

De la visibilité aux jeunes autochtones francophones

Maxime a participé à deux projets, la murale Eau, dont la réalisation a été filmée dans le cadre du projet-pilote d’une émission télévisée intitulée Couleurs du Nord et la murale au centre des jeunes de Constance Lake.

Le garçon a aimé peindre et tout le côté planification. «On fait des images dans notre tête et puis elle [Mique Michelle] nous montre des images de ce qu’elle veut faire», a-t-il détaillé. Jade et Maxime ont expliqué que Mique Michelle se base sur les idées que les enfants proposent pour concevoir des dessins de l’image finale qu’ils reproduisent directement sur le mur avec de la peinture en aérosol. 

Les deux jeunes trouvent important que l’artiste Michelle donne de la visibilité aux jeunes autochtones francophones. D’après Jade, c’est «pour qu’ils puissent s’exprimer». S’il est d’accord avec sa sœur, Maxime précise aussi que «ça représente la culture». À la question de savoir s’il est aussi important pour les non-autochtones d’être exposés à une expression artistique autochtone, Jade a répondu positivement.

Bien que la jeune fille ait apprécié de manière égale toutes ses implications dans les projets artistiques de Mique Michelle, Maxime a indiqué avoir préféré «celle en arrière du théâtre parce que c’était beau, on filmait». Le jeune garçon a confié qu’il a été heureux de participer à la création de la narration pour les scènes du tournage, par exemple «la scène où on est sortis du musée et on s’est présentés à Mique Michelle».

Les deux jeunes restent ouverts à l’idée de participer à d’autres interventions artistiques à Hearst. Maxime s’est dit prêt à s’impliquer dans un projet qui consisterait à «peindre en dessous du pont». Quant à Jade, elle a confié à sa mère avant l’entrevue qu’elle aimerait voir un centre pour les jeunes ouvrir en ville, qui serait un «espace créatif et artistique» où il y aurait un plancher de danse.