Il ne s’agit pas de la première célébration. En septembre, l’organisation dévoilait le logo et vendait, en partenariat avec la microbrasserie Full Beard Brewing de Timmins, une bière blonde — la 705 — avec une étiquette qui rappelle l’anniversaire de la ville modèle du Nord.
Du nouveau tous les mois
Un calendrier des évènements prévus de janvier à mars doit paraitre incessamment.
Outre les activités spéciales à venir, le comité organisateur entend lancer des produits fabriqués localement au moins une fois par mois. L’organisation tient aux produits locaux et à la fabrication locale — des jeux, des vêtements, des produits de bois et des articles ménagers. Par exemple, en décembre, le comité a vendu des gants tricotés par la Kapuskoise Nicole Dufour, avec le logo du centenaire sur une bague de cuir.
On prévoit aussi la vente de gilets.
Les restaurants de la localité sont aussi mis à contribution. Chaque mois, l’un d’eux offrira un spécial du centenaire. Pour janvier, la pizzéria Topper’s Pizza propose une pizza champignons, peppéroni et bacon, la «spéciale 100e».
«On veut encourager les gens à aller dans les commerces locaux», explique le conseiller municipal Julien Boucher, engagé dans le comité des festivités. «C’est une autre manière qu’on a trouvée de faire sortir les gens.»
Le centenaire servira de prétexte pour encourager l’économie locale, en particulier dans le contexte où des confinements se répètent.

Une fête repensée
Le centenaire aura lieu le 8 avril, jour de l’incorporation de la ville. Le lancement des festivités doit se dérouler le jour même. L’évènement n’aura pas les proportions d’abord prévues, encore moins si un confinement se prolonge, précise Julien Boucher. Selon l’élu municipal, «c’est certain que ce sera restreint et qu’une bonne partie sera virtuelle. Mais on a quelque chose de spécial le 8 avril.»
La pandémie a forcé le comité à tout repenser et pourrait forcer à tout revoir encore. Pour l’instant, la réorganisation et la planification se déroulent bien. Par contre, d’autres confinements provinciaux ou régionaux pourraient avoir des incidences plus ressenties, surtout à partir d’avril.
«C’est le fun de pouvoir faire des choses différemment et d’avoir à trouver de nouvelles idées, des idées différentes», estime Julien Boucher, le sourire dans la voix, voyant le verre à moitié plein. Il admet que le comité a dû presque faire table rase. «La période de transition a été dure. Il a fallu laisser tomber beaucoup de choses qu’on voulait faire. Je crois qu’on va bien s’en sortir malgré tout», dit-il, optimiste.
Pourquoi la Ville modèle?
Le 8 avril 1921, Kapuskasing naissait. Elle était incorporée, «suivant certains accords entre le gouvernement et la compagnie Spruce Falls Limited», qui s’était engagée «à certaines opérations d’envergure». Mais pourquoi surnomme-t-on Kapuskasing «ville modèle du Nord»? C’est une question de planification. Kapuskasing a été planifiée et dessinée à l’initiative du gouvernement provincial, non pas selon la volonté d’une seule compagnie, et c’est là où la différence réside. L’objectif était d’en faire une ville modèle pour éviter le développement de villes monoindustrielles, fermées sur elles-mêmes. Le développement de Kapuskasing aurait notamment inspiré celui de Manitouwadge.