Elle n’a pas compté exactement combien de tuques, de bonnets pour nouveau-nés prématurés, de foulards, de pantoufles et de bandeaux elle a faits. Ses photos démontrent quand même une bonne production pour une seule personne. De plus, on ne voit pas les 16 pairs de pantoufles qu’elle a aussi faites pour ses enfants et leur famille «que j’ai rempli d’argent et de chocolats», dit-elle en riant.
Elle compte donner la majeure partie de sa production aux sans-abris et aux plus démunis.
«J’ai trouvé le début du confinement très difficile, raconte Marie-Paule Paquette. J’avais parfois une, deux et parfois trois [activités] par jour. Et puis là, ça tombe à zéro, c’est pas mal plate. […] Dieu merci, mon amie Darquise Poulin qui m’a donné trois gros sacs pleins de laine.»
Mme Paquette est une habituée des évènements artistiques francophones. Elle a longtemps été comédienne dans les pièces communautaires du Théâtre du Nouvel-Ontario. Plus récemment, elle était souvent bénévole aux spectacles de La Slague et pour d’autres évènements. Elle jouait aussi le rôle de patiente pour plusieurs programmes de formation en santé à Sudbury.
«J’ai bien hâte que tout recommence. Voir du monde. C’est la solitude [qui est difficile], même si tu te tiens occupé à faire des choses.»
Elle compte continuer à tricoter tant qu’elle sera capable, qu’elle aura de la laine et que les activités n’auront pas recommencé. Au moins un autre six mois, à son humble avis. «J’aime bien regarder la télévision, mais je trouve que je perds mon temps si je ne fais pas quelque chose de productif.»

