Le Centre de formation du Nipissing présente un nouvel atelier virtuel afin d’encourager le partage d’histoires, de livres et de recettes tout en brisant l’isolement. Intitulée le Café Littéraire, cette activité bimensuelle cible des participants qui veulent prendre part à des discussions conviviales en français autour d’une tisane ou d’un breuvage chaud.
Animé par l’artiste, conférencière et motivatrice, Justine Gogoua, le Café Littéraire est une occasion propice pour faire des échanges de récits, de poèmes et d’expériences culinaires. L’atelier se déroule sur la plateforme Zoom et accueille des gens de tous âges qui ont le gout de faire de nouvelles découvertes.
«Quand j’étais à Toronto en tant qu’artiste, on se retrouvait autour d’un café littéraire pour réfléchir sur une pierre sacrée. Je me suis dit avec le Centre de formation — qui s’oriente vers la formation en français et dans d’autres domaines des apprenants — que ce serait bien en ce temps d’isolement extrême d’avoir un café littéraire pour briser l’isolement, pour parler en français, discuter, renforcer notre culture linguistique», raconte Mme Gogoua.
«On s’est adapté à la réalité d’aujourd’hui, mais chacun vient avec une recette. Moi je peux venir avec mes fameuses ailes de poulet braisé avec de la sauce piquante. On discute de rien et de tout. C’est de justement mettre sur la table nos ressources aux francophones et puis en discuter.»
Une aventure de trouvailles et de dialogues
Le Café Littéraire est une activité qui permet aux participants d’apprendre et de développer leurs connaissances au niveau de la francophonie. Pour certains, il s’agit d’une occasion de se renseigner sur l’histoire et la transformation de la communauté franco-ontarienne dans la région du Nipissing.
Pour d’autres, il s’agit plutôt d’une opportunité pour améliorer leurs capacités à s’exprimer dans la langue de Molière.
«Le [dernier] Café Littéraire était vraiment la francophonie plurielle dans son ensemble. Autour de ce café, on avait une Franco-Ontarienne d’origine québécoise, on avait une francophone québécoise à l’origine, mais qui a passé 32 ans en Angleterre et qui est une poète essayiste, révèle Mme Gogoua. On avait une dame de la Pologne qui est francophone. On avait nous autres et d’autres personnes de la Côte d’Ivoire. On voyait qu’à travers une seule langue, plusieurs pays et même je dirais trois continents, se sont retrouvés autour de la table», poursuit-elle.
«J’ai demandé ce que ça dirait à tout le monde : “Pourquoi est-ce que la tortue marche avec sa maison dans son dos?” Chaque personne autour de la table a donné son interprétation. C’était magnifique. À travers un proverbe comme ça, toute une discussion s’est ouverte.»
Le Centre de formation du Nipissing accepte toujours des inscriptions par téléphone au 705-472-6673 ou en ligne : http://www.formationnipissing.ca/coordonnees#inscrivez-vous