Après deux reports dus à la pandémie, la Nuit sur l’étang est enfin programmée pour le 27 mars et sera présentée, espère-t-on, devant public au Collège Boréal. Le thème retenu pour ce 48e anniversaire est «En voix d’évasion». Un choix dicté par les circonstances du moment.
Les préparatifs vont bon train. Le directeur général des Concerts La Nuit sur l’étang, Pierre-Paul Mongeon, est confiant, tout en prévoyant une autre alternative au cas où la situation pandémique ne s’améliore pas. «Il est pour le moment possible de faire un spectacle en salle avec 50 personnes assistant à l’évènement. Nous allons voir comment les choses vont avancer. C’est évident que si le virus devient virulent — parce qu’il est en transformation en ce moment —, le spectacle aura lieu, mais ce sera un enregistrement audio numérique et vidéo numérique.»
Pourquoi «En voix d’évasion»?
D’habitude, ceux qui organisent les spectacles de La Nuit sur l’étang choisissent des thèmes annuellement. La pandémie a ainsi influencé le choix de celui de cette année. Pierre-Paul Mongeon explique : «En ce moment, c’est la pandémie. Les gens n’ont pas d’endroit où s’évader. Ils n’ont pas où aller pour voir des spectacles, pour aller danser, pour aller célébrer. Voilà d’où est venu le thème : En voix d’évasion. Nous sommes en voix d’évasion avec ce concert. Nous avons choisi “voix” et non “voie” parce que ce sont des voix qui vont venir chanter et performer le spectacle».
Les conséquences de la pandémie
Le spectacle présenté cette année ne sera pas celui qui devait être présenté en mars 2020 et qui a été annulé par la pandémie. Ce ne sera pas non plus celui qui avait ensuite été prévu le 23 octobre 2020. Là aussi, ce fut impossible. La pandémie était toujours là.
Ces reports ont occasionné des pertes sur le plan financier. «Nous choisissons des artistes et des musiciens en fonction du thème retenu. À chaque fois qu’on doit reporter l’évènement, on change le thème, mais aussi les artistes qui étaient disponibles à telle date ne le sont plus à une autre date. Quand on reporte, il faut changer les chansons, réécrire les feuilles de musiques, repratiquer. C’est cela le gros défi. Non seulement logistique, mais aussi financier. Parce qu’il faut payer tous ces gens, même s’il n’y a pas eu de spectacle», déplore Pierre-Paul Mongeon.
Ouvert à une francophonie mondiale
Pendant que Les Concerts La Nuit sur l’étang poursuivent la préparation de ce spectacle, dont la diffusion sera disponible sur internet quelques semaines après la performance des artistes participants, le directeur général de l’organisme se félicite pour une chose : le spectacle évolue avec la population.
Le groupe qui va célébrer l’évènement identitaire n’est plus homogène. «La communauté francophone nord-ontarienne de 30, 40 ans passés, c’étaient des familles d’anciens Canadiens-Français. Mais pendant les 10, 15 dernières années, La Nuit sur l’étang a beaucoup changé. Elle est ouverte à la pluralité francophone mondiale. Les gens qui viennent s’installer ici pour étudier, travailler ou pour d’autres raisons sont de plus en plus nombreux. Maintenant, on s’adresse à une pluralité. On est ouvert à une francophonie mondiale», dit-il.
Les têtes d’affiche annoncées la semaine dernière témoignent de ce changement. On pourra entendre en chanson Cécile Doo-Kingué, Oatricia Cano et Michel Lalonde ainsi que Chloé LaDuchesse à l’animation poétique.
La Nuit sur l’étang se déroulera dans l’Auditorium Trisac et dans le restaurant Au pied du rocher du Collège Boréal. Comme il doit être terminé à 22 h, il devra commencer à 18 h. Les billets sont déjà en vente à la billetterie du Théâtre du Nouvel-Ontario (letno.ca) et les acheteurs recevront les détails sur le mode de présentation en temps de pandémie.
Puisque le nombre de places est limité dans la salle et dans le restaurant, il est aussi possible d’acheter des billets pour la rediffusion du spectacle, qui sera présenté avec un montage spécial sur internet du 7 au 8 mai.