Robert Haché, Ph.D.
recteur et vice-chancelier de l’Université Laurentienne
On a beaucoup parlé récemment de l’importance de l’Université Laurentienne dans notre collectivité, notamment au cours de campagnes menées par la communauté qui ont mis en lumière les contributions de la Laurentienne et de ses membres à la formation de générations de talents.
Ces récits résonnent profondément.
Et à juste titre. Maintenant dans sa 60e année, la Laurentienne est une université chargée d’histoire qui a défini la vie, les ambitions et les aspirations de nombreux membres de nos communautés, en semant des idées qui ont changé le monde et inspiré d’autres personnes à agir ici dans le Nord et au-delà.
Parallèlement aux regroupements de la communauté universitaire dans des lieux virtuels, nous nous réunissons aussi à la table de médiation pour définir une voie à suivre pour notre université. Les deux prochains mois seront critiques pour l’avenir de la Laurentienne, car nous entamerons la première phase de sa transformation. Ce processus a commencé par le dépôt d’une procédure en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) le 1er février 2021 qui indiquait que l’Université devait se restructurer pour assurer son avenir.
L’honorable Sean Dunphy, juge bilingue à la Cour supérieure de justice de l’Ontario et médiateur désigné par le tribunal, s’affaire actuellement à guider les parties concernées de la Laurentienne dans la médiation afin de cibler les restructurations opérationnelles qui permettront à la Laurentienne de faire partie intégrale et viable de notre communauté à long terme.
Ces nombreuses parties concernées constituent un échantillon représentatif de la communauté de la Laurentienne, y compris le Sénat, lui-même constitué d’une sélection de membres du corps professoral et de la population étudiante qui apportent les perspectives francophones et autochtones, l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL), le Syndicat des employés de l’Université laurentienne (SEUL) et les universités fédérées (Université de Sudbury, Université Thorneloe et Université Huntington).
Chaque partie a son mot à dire dans ce processus. Chacune apporte ses réflexions et ses perspectives et s’assurera de proposer des recommandations qui tiennent compte non seulement du mandat bilingue et triculturel de l’Université, mais aussi des besoins du marché afin que nos communautés en profitent au sens le plus large. Accomplir ce qui est nécessaire pour restructurer l’Université exige des efforts et un engagement considérables de la part de toutes les parties. Il est incroyablement important que nous comprenions tous le dur travail qui nous attend. Il n’y a pas de solutions faciles à ces problèmes et il est vital que nous ne perdions pas de temps pour les résoudre.
Nous espérons que, d’ici le 15 avril, la communauté commencera à voir clairement les sujets clés, par exemple, comment les programmes d’enseignement et l’entente de fédération de l’Université seront structurés pour l’automne 2021. D’ici là, nous espérons également nous être entendus sur d’autres conditions clés de la restructuration, y compris avec nos partenaires syndicaux. Nous pourrons ainsi établir des prévisions financières raisonnables et entamer des discussions en vue d’obtenir du financement supplémentaire pour la Laurentienne après la restructuration.
Si nous franchissons certaines étapes vitales pendant la première phase de la restructuration, le 1er mai marquera le début de la deuxième phase. D’ici là, nous espérons que la Laurentienne et ses parties concernées seront parvenues à un consensus sur les principales conditions de cette restructuration, ce qui permettra à l’Université de se créer un avenir financièrement durable et de travailler pour mettre ces changements en œuvre.
C’est également à ce point que la Laurentienne dressera un plan officiel d’arrangements qui indiquera les conditions de son émergence de la protection en vertu de la LACC et la fera progresser vers la viabilité financière.
Le début du trimestre d’automne 2021 marquera le début de la troisième phase de la restructuration en vertu de la LACC qui se reflètera dans la mise en œuvre de la nouvelle structure de l’enseignement. Nous continuerons d’offrir un enseignement de qualité et une expérience étudiante dynamique et ce sera peut-être pour notre population étudiante la première occasion de revenir étudier en personne sur le campus depuis le début de la COVID-19.
Nous avons encore beaucoup de travail à faire. Nous espérons que la restructuration, un chapitre difficile de l’histoire de la Laurentienne, produira une université revitalisée qui non seulement survivra, mais prospèrera. C’est en tant que communauté que nous produirons une nouvelle Laurentienne.
Une université où des programmes d’enseignement dynamiques soigneusement choisis s’alignent sur ce que la population étudiante veut apprendre à la Laurentienne.
Où les programmes, l’apprentissage et l’enseignement pour les francophones et les autochtones sont appréciés et mis de l’avant et font partie intégrante du tissu de notre communauté universitaire.
Une université qui continue de conférer des grades à des étudiants de première génération et d’offrir un enseignement dans lequel réside l’avenir et les aspirations des communautés d’ici dans le Nord et de partout au monde