Le Regroupement des professeur.e.s francophones (RPF) de l’Université Laurentienne exige officiellement à l’institution de donner «l’autonomie institutionnelle à l’ensemble des programmes de langue française». Lors d’une assemblée le 19 mars, la résolution a été adoptée à 60 votes contre 0.
«Selon nos membres, la gouvernance par, pour et avec les francophones, réclamée depuis des décennies, est plus nécessaire que jamais pour dénouer l’impasse récurrente démontrée par les 60 ans d’histoire de l’institution», affirme l’un des cinq membres du Comité de coordination du RPF, Joel Belliveau, par voie de communiqué.
Les professeur.e.s francophones veulent avoir un conseil des gouverneurs distinct pour gérer les programmes francophones. Un conseil «par, pour et avec» qui reflèterait davantage la diversité de la francophonie nord-ontarienne.
Le regroupement ne fait pas mention de l’Université de Sudbury et son désir de devenir entièrement francophone comme maison d’accueil pour ce nouveau conseil des gouverneurs.
Un autre porte-parole, Denis Hurtubise, souligne que le processus de restructuration en cours à la Laurentienne sous la Loi sur l’arrangement avec les créanciers des compagnies (LACC) pourrait avoir «des impacts très néfastes» sur les programmes et les étudiants. «L’autonomie nous permettrait de rebâtir l’enseignement universitaire de langue française à partir des besoins de la communauté francophone et ainsi protéger le caractère distinct du fait français sur le campus.»
Le RPF représente en tout 110 professeurs et chargés de cours francophones et francophiles. Donc 54,5 % des membres ont voté. Le RPF dit n’avoir enregistré aucune abstention.