La ministre québécoise Sonia LeBel a précisé les dates de ce Sommet au cours d’une webémission du Club canadien de Toronto, lundi 22 mars. Les détails de cet évènement, organisé avec la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), seront dévoilés en avril.
L’heure est aux réformes
Pour le gouvernement du Québec, il s’agira de renouveler sa politique en matière de francophonie canadienne. Une première politique, adoptée en 1995, avait été révisée en 2006.
Ce sera donc une troisième mouture, élaborée en même temps que le Québec revisite sa Charte de la langue française (la Loi 101), que l’Ontario améliore sa Loi sur les services en français et que le gouvernement fédéral travaille à la réforme de la Loi sur les langues officielles (LLO).
Même si le gouvernement du Québec s’attend à être consulté formellement par Ottawa dans le cadre de la réforme de la LLO, Sonia LeBel appuie déjà l’approche «asymétrique» adoptée dans le livre blanc de la ministre Mélanie Joly.
«C’est le français qui est minoritaire partout au Canada à l’extérieur du Québec, pas l’anglais, justifie-t-elle. C’est le français qui a le plus besoin d’amour.» Elle se dit d’accord avec l’objectif d’un Canada «réellement bilingue».
Responsabilité
Le français est toutefois majoritaire au Québec et, dans la francophonie canadienne, «avec ce privilège vient une responsabilité» d’aider les autres communautés francophones du pays.
De ce point de vue, «le sommet sera plutôt l’aboutissement que le début d’un processus», a expliqué la ministre LeBel, «puisque nous avons déjà plus de 300 initiatives totalisant 2 millions $ dans la francophonie canadienne» (hors Québec).