La communauté universitaire dénonce en bloc la décision unilatérale de l’Université Laurentienne de mettre fin à la Fédération de l’Université Laurentienne. Une rencontre en ligne organisée par Save Our Sudbury a permis à plusieurs professeurs et étudiants de partager leur rage et leur frustration.
Le président de l’Association des professeures et professeurs de l’Université Laurentienne (APPUL) qualifie la situation de «horrible et déconcertante; une trahison ni plus ni moins». «Cette annonce qui n’aurait pas dû être plus qu’un poisson d’avril affecte gravement toute la communauté. Je le demande encore : où êtes-vous Ross Romano.»
Une professeure du département d’études autochtones de l’Université de Sudbury était si affectée par la nouvelle — et la perte de son emploi — qu’elle a dû faire lire son message par quelqu’un d’autre. Tasha Beeds est surtout écœurée par l’attitude colonialiste de l’Université Laurentienne.
«C’est une des plus horribles histoires d’une institution colonialiste que je n’ai jamais vue. […] Ils veulent notre argent et notre savoir, mais ils ne veulent pas de nous dans leur chemin. […] Nous devons arrêter de demander l’aide des institutions colonialistes qui agissent ainsi et nous prendre en main», soulignait son message.
Une professeure de l’Université de Sudbury, Mary Ann Corbière, rappelle que cette décision met en péril le 2e plus ancien programme d’études autochtones en Amérique du Nord (celui de l’Université de Sudbury). Elle ne croit plus à l’intention de la Laurentienne d’aider les Premières Nations.
Concernant les études autochtones de l’Université de Sudbury, son doyen Kevin Fitzmaurice a demandé à tous de signer une lettre ouverte qui sera envoyée à l’administration de l’Université Laurentienne.
Le groupe Save Our Sudbury avance que la perte des emplois et des étudiants des universités fédérées fera perdre 15 millions $ à l’économie sudburoise.