L’équipe aurait aimé faire l’ouverture officielle au début de l’été, mais François Gauthier le concède : «Ça devrait être en automne».
«Il a bien fallu commencer par vendre tout l’inventaire de l’épicerie», dit joyeusement François Gauthier du Club Lion. «On a trouvé la valeur marchande sur certains sites; puis à travers internet, tout s’est vendu instantanément. On a rempli trois transports pour Toronto. D’autres équipements est allé à Timmins et Sudbury. Tout est parti en une semaine. On a presque tout payé la bâtisse avec ça!»
Le travail de transformation a véritablement débuté après cette première étape. Les murs extérieurs ont été dénudés jusqu’aux blocs de ciment. Ils ont été recouverts de mousse isolante et ils ont érigé une charpente. Ils ont aussi brisé le ciment du plancher à plusieurs endroits pour installer de nouveaux drains.
«Présentement, ce qui nous retarde c’est le travail d’ingénierie pour modifier l’intérieur afin de l’aménager en une grande salle pour des évènements», dit François Gauthier. Le travail en question demande de retirer des poteaux et d’installer des poutres d’acier.
Au Centre communautaire d’Earlton, on jette rien! Tous les vieux fils électriques enlevés lors des travaux ont été coupés en section de 15 pouces et l’équipe de membres du Club de l’âge s’affaire à enlever l’enveloppe de plastique sur les vieux fils électriques. François explique en souriant : «On les appelle nos stripeuses.» Il ajoute : «On va porter le cuivre au recyclage. On en a pour 5000 $.»

Au début, la population d’Earlton était divisée sur le projet. «Le début a été difficile, mais, maintenant, le monde est derrière nous. Ce qu’on entend c’est que c’est une bonne chose pour Earlton», raconte François.
La collecte de fonds auprès d’individus le confirme. Elle a recueilli 11 000 $. Les dons corporatifs ont été de 500 $ à 15 000 $. C’est sans compter des dons en espèce. Des ampoules DEL ont été données, une valeur de 16 000 $. C’est aussi le cas pour des fenêtres, du bois… Le projet coute cher. La porte d’entrée a elle seule coute 60 000 $. Elle doit être munie d’un système d’ouverture automatique pour accommoder les gens à mobilité réduite.
«C’est un beau projet franco», confie un des bénévoles, Michel Léveillé.
Certains jours, jusqu’à 12 bénévoles sont présents sur le chantier. Tous aiment l’expérience. «On s’amuse», dit François Gauthier. «Certaines personnes craignent la COVID, sinon on aurait plus de volontaires.»
L’équipe présente quotidiennement est composée de François Gauthier, son frère Bruno Gauthier, Lionel Rivard, Gérard Gravel et Michel Léveillé. François Gauthier souligne la très grande importance de M. Léveillé dans l’équipe : «Michel Léveillé est notre comptable, le maitre de chantier et c’est celui qui met le plus de son temps dans le projet.»

