L’Université a présenté la composition du groupe de travail qui sera responsable de mener la transformation de l’Université de Sudbury en université entièrement francophone. De plus, un plan d’affaires est en chantier et sera un élément essentiel du dossier qui sera présenté au ministère des Collèges et Universités de l’Ontario.
L’équipe de direction de l’Université de Sudbury dit avoir rassemblé des chefs de file de la communauté, «reconnus pour leur expertise et leur sagesse». Une première rencontre a eu lieu pour lancer la préparation du plan d’affaires par la firme d’experts-conseils PGF, qui se spécialise dans la gouvernance scolaire et postsecondaire.
Cette annonce était importante à faire aux yeux de l’Université de Sudbury pour démontrer à la communauté que le dossier avance, que des actions sont en marche.
«Les échos qu’on entend du gouvernement provincial et du gouvernement fédéral, c’est “donnez-nous un plan”. On a compris le signal. On travaille là-dessus», lance le président du Conseil des régents de l’Université de Sudbury, Pierre Riopel.
Les membres du comité de travail qui doivent mettre sur pied la troisième université par, pour et avec les Franco-Ontariens sont :
- Gisèle Chrétien, présidente du Collège Boréal de 1999 à 2006
- Donald Dennie, professeur émérite en sociologie à l’Université Laurentienne
- Denis Constantineau, directeur général du Centre de santé du Grand Sudbury et porte-parole de la Coalition nord-ontarienne pour une université francophone (Coalition)
- Me Edmond Paquette, avocat et vice-président du Conseil des régents de l’Université de Sudbury
- Joanne Gervais, directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury et membre de la Coalition
- Kornel Zathureczky, professeur et membre du Conseil des régents de l’Université de Sudbury
- Mohammed El-Mendri, membre étudiant du Conseil des régents de l’Université de Sudbury
- Pierre Riopel, président du Conseil des régents de l’Université de Sudbury
- Me Ronald Caza, avocat-associé à Caza Saikaley
Ils auront également accès à des personnes-ressources :
- Me André Claude, conseiller juridique de l’Université de Sudbury
- Bryan Michaud, analyste politique de l’AFO
- Peter Hominuk, directeur général de l’AFO
- Me Charlotte Servant L’Heureux, avocate à Juristes Power
Pierre Riopel dit avoir reçu plusieurs messages soulignant «l’extraordinaire équipe» depuis l’annonce du groupe.
Le plan devrait se concentrer sur le cas de l’Université de Sudbury. Cependant, Pierre Riopel se dit ouvert à l’idée de collaborer avec d’autres universités et collèges, peut-être même à l’implantation d’un «consortium». Pour l’instant, il faut d’abord installer une université francophone à Sudbury.
L’Université de Sudbury suit en quelque sorte deux échéances en ce moment. Il y a celui du plan d’affaires qui doit avancer rapidement.
L’autre, c’est celui de la Cour supérieure de l’Ontario. On attend encore la réponse du Juge en chef Geoffrey B. Morawetz sur la demande de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario de représenter les intérêts des francophones dans le dossier. M. Riopel entend dire que la décision sera rendue «incessamment».
«L’Université de Sudbury tient à exprimer sa reconnaissance aux membres de la communauté, aux organismes franco-ontariens, aux étudiants, aux professeurs et aux élus qui ont témoigné leur appui au projet de l’université de langue française, en particulier la Coalition nord-ontarienne pour une université francophone, l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) du grand Sudbury et l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO)», écrit Pierre Riopel dans le communiqué.
«Nous sommes d’avis aussi que Queen’s Park devrait mettre sur pied une commission de mise en œuvre chargée d’étudier en profondeur la structure de l’éducation universitaire de langue française dans le Nord et de formuler des recommandations à l’égard de la programmation de l’université de langue française du Moyen-Nord», ajoute le porte-parole de la Coalition nord-ontarienne pour une université francophone, Denis Constantineau.