le Dimanche 28 mai 2023
le Vendredi 30 avril 2021 3:30 Courrier des lecteurs

LU, t’es sadique

Une capture d'écran de <em>Quoi si moi 'ssi j'viens du Nord 'stie</em> — Image : Mathieu Séguin
Une capture d'écran de Quoi si moi 'ssi j'viens du Nord 'stie
Image : Mathieu Séguin

Pour toi UL, c’est quoi un francophone?
Nous, on pensait qu’on était une famille. J’ai toujours sincèrement cru que l’UL c’était une maison pour les francophones, que l’UL était fière d’être bi, ou même TRIculturelle.

C’est un mensonge.

La «solidarité» avec la francophonie pour UL, c’est une déclaration poche pour attirer des immigrants. Un costume laid, fait pour monopoliser l’éducation francophone; fait pour nous piéger dans une institution qui s’intéresse seulement à vider nos comptes de banque.
‘Stie que t’es laid LU.

C’est peut-être la fin du monde.
Pas juste pour les francophones de Sudbury.
Pas juste pour l’Université Laurentienne.
Pour vous aussi, les gens qui ne savent pas ce qui se passe.

L’administration de Laurentian University a créé et a maintenu un système qui endommageait l’écosystème de l’établissement.
On perdait de l’argent et on ne s’en souciait pas.
Look how pretty our campus is! We are doing fantastic!
I bet you’re doing fantastic
avec l’argent que t’as volé de nos poches. L’argent que t’as gaspillé sur des rénovations inutiles et sur ton salaire.
Maintenant que tout coule à l’eau; maintenant que l’iceberg a tranché ton navire en deux,
LÀ, c’est le temps de nous pitcher en dehors de NOTRE maison.
T’aurais pu le voir l’iceberg, y’est plus gros que ton orgueil.

Anyways,

L’administration de la race humaine a créé et maintient aussi un système qui endommage l’écosystème de l’établissement.
On perd des vies et on s’en fout.
Look how green we are! Paper straws hihi! We are doing fantastic!
T’es garanti d’être fantastic avec l’argent de tout le monde dans tes poches.
On va tous couler. Congelez vos orgueils et r’gardez l’iceberg!
Arrêtez de nous traiter comme des canots de sauvetage.

Bientôt, il n’y aura plus d’arbre sous lequel s’embrasser.
Bientôt, les gigantesques montagnes qu’on rêve d’escalader, d’observer avec merveille seront les seules à pouvoir observer un monde sans nous.
Les fourmis seront probablement là aussi.

Une inondation prendra la vie de ta mère.
Ça sera peut-être un feu de forêt pour ton cousin.
Et pour toi, une tornade éternelle remplit de morceaux des fenêtres de ta maison.
Une tornade bien plus pire qu’en ‘70.

«Toto, I don’t think we’re in Kansas anymore.»
Ça n’a pas été le Kansas depuis longtemps ‘stie.

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Tout à commencé à Sudbury

J’écoutais l’émission Les pieds dans la marge quand je fréquentais mon école élémentaire, Jeanne-Sauvé. Je devais avoir environ sept ans, donc beaucoup de blagues de nature sexuelle/politique sont passées au-dessus de ma tête. Même si je ne comprenais pas tout, les trois créateurs/animateurs avaient des personnages assez niaiseux pour me garder intéressé. 

Au début de la deuxième saison, j’ai appris l’identité de leur ancienne école secondaire, Macdonald-Cartier, que je connaissais. Je crois que c’est à cet instant que quelque chose s’est allumé chez moi. 

C’est en visionnant Les pieds dans la marge que j’ai commencé à apprendre le rôle que Sudbury jouait dans les arts francophones de l’Ontario, et même du Canada. Pour moi, personne ne venait de Sudbury. Être né à Sudbury, ça ne voulait rien dire. Par contre, ces trois gars qui venaient de ma ville ont été capables de créer une émission de télé diffusée à Radio-Canada. 

Je suis devenu un méga-admirateur. Mathieu Pichette, celui avec le plus de personnages dans l’émission, est devenu un genre d’idole pour moi. Je voulais vraiment faire ce qu’il faisait et, là, je savais que ce n’était pas un rêve inatteignable.

C’est à cause de ces trois Franco-Ontariens, nés à Sudbury, qui sont passés par Macdonald-Cartier que j’ai voulu aller à cette même école et faire du théâtre. C’est à cause d’eux que j’ai rencontré Miriam Cusson quand j’avais 9 ans. Si je n’étais pas allé à Macdonald-Cartier, je n’aurais pas fait partie d’une troupe de théâtre aussi magnifique que Les Draveurs. Sans cette expérience, je n’aurais jamais écrit de pièce pour le Festival Théâtre Action en milieu scolaire. Sans ces trois gars, je n’aurais jamais trouvé ma passion et je serais probablement misérable en train d’étudier le génie électrique.

Merci Mathieu, Miriam, Alex, Nathalie, Marie-Pierre et bien d’autres…

Maxime Cayouette
Étudiant en 1re année du programme de théâtre de la défunte UL