À la veille du congrès virtuel de l’organisme franco-ontarien Parents partenaires en éducation (PPE), qui se tiendra du 27 au 29 mai, la nouvelle directrice originaire de Timmins, Julie Béchard s’attarde non seulement sur la programmation de ce rendez-vous annuel, mais également sur une nouvelle structure de consultation qui sera discutée cette semaine.
Depuis quelque 60 ans, PPE est le porte-parole des parents dont les enfants fréquentent les conseils scolaires franco-ontariens, qu’ils soient catholiques ou publics.
Dans le cadre du prochain congrès, outre le message de bienvenue de la ministre des Affaires francophones et des Transports, Caroline Mulroney, Julie Béchard mentionne que divers webinaires seront proposés aux gens qui se seront inscrits — c’est gratuit et il y est encore possible de s’inscrire.
Les outils essentiels des parents bénévoles, l’épanouissement des étudiants dans la nouvelle université francophone, la sensibilisation à la connaissance des Autochtones sont quelques thèmes qui seront abordés au cours des deux jours et demi du congrès. De plus, avec divers panélistes provenant de différents coins de l’Ontario, dont l’interprète, traductrice et diplômée d’un baccalauréat en travail social de l’Université Laurentienne, Sylvie Noutie, il y aura une rencontre pour discuter de «survivre aux défis de l’intégration sociale et scolaire».
En poste depuis 9 mois, Julie Béchard tient à affirmer que son organisme est plus que jamais ouvert aux régions. Celle qui a fait carrière notamment dans le domaine de la santé et de la violence faite aux femmes estime qu’avec sa nouvelle équipe, il est important de resserrer les liens avec la communauté.

Des comités consultatifs
C’est dans cet objectif que sera proposée lors du précongrès de jeudi une discussion au sujet du nouveau modèle de consultation régionale de Parents partenaires en éducation.
Les comités consultatifs régionaux auront pour but de faciliter la contribution des parents associés à chaque conseil scolaire de langue française en Ontario. «On va implanter ces comités à chaque conseil scolaire, explique la directrice générale, tout en améliorant l’information entre les conseils scolaires et les parents.»
Pourtant, il existe déjà des comités de parents au sein des écoles. N’est-ce pas alourdir le système? À cela, Mme Béchard rétorque que les nouveaux comités consultatifs «vont nous donner la chance d’aller chercher des parents qui ne sont pas nécessairement impliqués». Elle ajoute aussi que cette nouvelle structure n’est surtout pas là pour ajouter du travail aux conseils scolaires.
De son côté, l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario, qui s’est inscrite au congrès, a eu vent de la chose et compte bien en apprendre davantage au cours de la fin de semaine.
Quant à l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques, selon son directeur général, Yves Lévesque, «si cela facilite la contribution des parents dans leur conseil scolaire et la communication au sein de PPE, excellent!».
Cependant, il ne souhaite pas aller plus loin dans ses commentaires, étant donné le manque d’informations sur ces nouveaux comités consultatifs. Il ajoute toutefois «qu’il existe déjà au sein des conseils, et ce depuis plusieurs années, un Comité de Participation des Parents (CPP). C’est un comité statutaire de chaque conseil scolaire qui a pour mission de soutenir, encourager et accroitre l’engagement des parents afin d’améliorer le rendement des élèves et leur bienêtre».
Espérant la participation d’une centaine de personnes à l’évènement de cette semaine, la direction de PPE estime que la pandémie a permis de montrer comment l’organisme était en mesure d’évoluer au niveau des plateformes virtuelles. Avec un titre du congrès comme «Parents épanouis, familles épanouies», l’optimisme devrait être de la partie.