le Mercredi 29 mars 2023
le Vendredi 28 mai 2021 15:00 Sports

Grimper vers un nouveau sommet

Pascale Marceau durant une expédition en Alaska. Ces conditions étaient similaires à celles qu’elle et Eva Cappozol ont vécues sur le mont Lucania. — Photo : Lonnie Dupres
Pascale Marceau durant une expédition en Alaska. Ces conditions étaient similaires à celles qu’elle et Eva Cappozol ont vécues sur le mont Lucania.
Photo : Lonnie Dupres

Pascale Marceau, originaire de Sudbury, et la Britanno-Colombienne Eva Cappozola forment la première équipe entièrement féminine à atteindre le sommet du mont Lucania, la troisième plus haute montagne du Canada. Elles ont accompli l’exploit le 26 avril. «C’était une expérience vraiment incroyable. Ça va être dur à battre», confie Mme Marceau.

Le sommet du mont Lucania est à environ 5240 mètres d’altitude. La montagne est située au Yukon, à 65 km du mont Logan, la plus haute montagne du Canada. «Le mont Lucania est souvent oublié à cause de son voisin. Le chemin n’est pas souvent parcouru. Pour moi, c’était vraiment attrayant», explique l’alpiniste. 

Il s’agit du deuxième essai pour Mme Marceau, qui a fait ses études secondaire à l’ancienne école catholique l’Héritage à Sudbury. Son premier devait être la première ascension au sommet de la montagne pendant l’hiver. Elle a tenté d’accomplir l’exploit en 2018 avec son partenaire d’escalade, Lonnie Dupres. En raison de problèmes techniques avec leur équipement dans le grand froid, ils ont dû faire demi-tour avant de souffrir d’hypothermie sévère.

Photo : Michael Schmidt

Aller-retour, le voyage a duré 21 jours. Elles sont arrivées au sommet le 12e jour. «Le terrain change à chaque jour. Ça débute en glacier, en ski, pour un bon trois jours. Ça sert comme bonne introduction. Ensuite, ça commence à être technique pour trois à quatre jours. Ensuite, il a fallu utiliser tout notre équipement technique en mettant des vis dans les piquets de glace et de neige. C’était de la vraie grimpe», raconte-t-elle. 

Néanmoins, décrit la grimpeuse, l’aventure et les paysages en valaient la peine. «C’est vraiment dans un beau coin du pays. J’adore l’hiver. C’est un paradis de glace et de neige», dit-elle. 

Bien que ses nombreuses années de formation l’aient amenée à atteindre cet exploit, il n’a pas été facile à acquérir. «En montagne, chaque mouvement, spécialement dans les sections techniques, tu perds le pied et c’est fini. Il ne faut pas faire la course. Il y a eu des journées où on n’était pas capable de beaucoup bouger puisqu’il y avait des tempêtes de vent», explique-t-elle. 

La grimpeuse expérimentée attend toujours avec impatience ses nouvelles aventures. Elle ne sait pas ce qu’elle tentera ensuite. 

Elle a quelques conseils à donner à tous ceux qui souhaitent se lancer sérieusement dans le camping d’arrière-pays et, éventuellement faire de longues expéditions : «Soyez prudent. C’est très addictif!», dit-elle en riant.