L’Alliance franco-Timmins s’apprêtent à consulter les francophones sur deux thèmes qui font partie de ses nouvelles priorités : l’environnement et l’engagement social. La première rencontre virtuelle, celle sur l’environnement, aura lieu le 9 juin.
Le directeur général de l’Alliance, Sylvin Lacroix, précise qu’il s’agit vraiment du lancement de la réflexion. Les organisateurs ont quelques idées, mais rien ne sera présenté lors de la rencontre. Ils veulent plutôt entendre les idées et les préoccupations des gens, mais surtout des jeunes.
«On veut voir quels genres de projets francophones pourraient intéresser la communauté et quels sont les partenariats qu’on pourrait développer», dit M. Lacroix.
L’appétit pour ces champs d’intérêt qui ont un lien moins direct avec la langue française provient de la consultation majeure qui a été faite auprès des jeunes par l’Alliance jeunesse franco-Timmins. Après trois forums, 150 sondages et environ 50 entrevues, «l’un des mots-clés qui revenaient constamment chez les jeunes, c’était l’environnement», annonce le directeur.
«Il n’y a pas grand-chose en Ontario où les jeunes francophones — et la francophonie en général — pourraient se retrouver autour d’un projet innovateur et rassembleur au niveau de l’environnement. C’est ça qui nous intéresse», ajoute-t-il.
La réunion du 9 juin sera d’ailleurs animée par l’un des jeunes membres du conseil d’administration de l’Alliance et de l’Alliance jeunesse, Tyson Thibault.
Après cette première consultation, une autre rencontre, «en face à face on espère» précise Sylvin Lacroix, aura lieu à l’automne pour discuter de projets plus précis à partir de cette discussion initiale.
Une deuxième rencontre prévue le 16 juin portera sur les services communautaires pour les sans-abris, les personnes en difficulté et les jeunes. On voudra d’abord savoir ce qui existe puis déterminer ce qui peut être ajouté comme service en français.
Pour participer à la rencontre du 9 juin sur l’environnement ou celle du 16 juin sur l’engagement social, il faut en faire la demande à info@alliance-franco-timmins.org.
Plus de temps pour autre chose
Sylvin Lacroix souligne que, maintenant que le combat pour l’obtention d’un centre de santé communautaire à Timmins est terminé, l’Alliance francophone peut consacrer son temps et son énergie à d’autres projets. Ils peuvent également se permettre d’avoir à nouveau un employé à temps plein, M. Lacroix lui-même, à partir du 4 juin.
Le directeur général est déjà en réflexion pour la création d’un monument de la francophonie à Timmins. Celui-ci honorerait les bâtisseurs de la francophonie timminoise — Conrad Lavigne, madame Plouffe, la famille Mallette, la famille Lafleur, Pierre Bélanger… — et aussi les droits acquis dans la municipalité.
L’image de marque de l’association est aussi sous la loupe.
Un énorme forum jeunesse devait avoir lieu au printemps 2020. Puisqu’il a été annulé par la pandémie, Sylvin Lacroix espère pouvoir retrouver des fonds pour le réorganiser l’hiver prochain.
D’ailleurs, l’éducation postsecondaire en français fait partie de sa réflexion. Heureux de la nouvelle indépendance de l’Université de Hearst, Sylvin Lacroix voit d’un bon œil le projet d’université francophone à Sudbury également. «J’espère qu’il y aura aussi le développement d’un réseau entre les trois universités francophones qu’on aura en Ontario.»
Cependant, les nouvelles habitudes d’enseignement à distance l’inquiètent. Les universités peuvent facilement s’en servir pour augmenter leurs inscriptions, mais un étudiant étranger qui étudie à partir de son pays ne vient pas gonfler les rangs des francophones de l’Ontario. Et l’Alliance fait partie des organismes qui croient que l’immigration francophone est importante pour conserver le poids démographique des Franco-Ontariens.