Le parc Riverside de Kapuskasing a accueilli un feu sacré du 26 au 29 aout afin d’honorer les victimes des pensionnats autochtones du Canada. Organisé à la demande des ainés de la région, dont le natif de la première nation de Constance Lake Peter Sackaney, le brasier a brulé toute la fin de semaine sous la surveillance de nombreux gardiens.
M. Sackaney, un survivant des pensionnats St-Anne de Fort Albany et Saint-Joseph de Thunder Bay, a profité de l’occasion pour éduquer les gens de toutes les origines sur la culture et l’histoire autochtone.
La découverte des restes de 215 enfants sur les terres de l’ancien pensionnat de Kamloops en Colombie-Britannique en mai 2021 a entrainé des discussions partout au pays sur la raison d’être de ces établissements et sur ce qui s’est produit. M. Sackaney a participé à plusieurs de ces débats et trouvait nécessaire de partager ce qu’il qualifie de génocide avec les communautés de la route 11.
«Il fallait apporter ces histoires-là à Kapuskasing. Il y a des communautés autochtone, francophone et anglophone ici et on doit les rassembler afin de travailler ensemble», affirme l’ainé en faisant référence à la réconciliation.


«C’est une lourde tâche, poursuit-il. En sensibilisant le public [au sujet des pensionnats autochtones], on peut enfin entamer le processus.»
D’autres visages connus de la communauté autochtone locale ont également participé à l’évènement, dont le coordonnateur des soins traditionnels du Centre de santé communautaire Misiway de Timmins, Gary Martin, pour partager leurs connaissances avec le public.
En guise de solidarité, la Ville de Kapuskasing a hissé un drapeau de couleur orange devant le Centre Civique toute la fin de semaine à la place de celui soulignant son 100e anniversaire. Le Club Rotary a également contribué à la cérémonie en préparant un sentier de roches portant les noms des anciens pensionnats autochtones situés partout au pays.
Les photos ont été prises avec la permission de M. Sackaney durant la cérémonie du jeudi 26 aout 2021.