Le Collège Boréal a inauguré une sculpture de l’artiste anichinaabé Will Morin à son campus de Sudbury le 20 octobre. La création est fixée au mur extérieur juste à côté du Pied du Rocher et de la cafétéria et présente plusieurs symboles d’enseignement importants pour le peuple anichinaabé.
Will Morin dit avoir voulu montrer l’importance d’apprendre à se connaitre et se comprendre les uns les autres. «Seulement quand nous comprendrons les autres pourrons-nous avancer ensemble en tant que nation, sur une terre que nous partageons.»
L’œuvre utilise l’Ile de la Tortue (l’Amérique du Nord), la roue médicinale et le capteur de rêve. Le symbolisme y abonde : du cuivre anciennement utilisé comme monnaie d’échange par les peuples de l’Amérique, des vis «étoiles» pour symboliser la connexion au ciel étoilé, le capteur de rêve est aussi une carte du ciel et les vis sont regroupées en quantité qui a une signification; comme 3, 7 ou 28.

L’un des principaux enseignements de la roue médicinale des Premières Nations est l’humilité. Pour arriver à se comprendre, il faut avoir l’humilité de reconnaitre que nous ne savons pas tout, avoir le désir d’écouter et d’apprendre, explique Will Morin.
La sculpture a également été faite dans l’esprit de conservation et de recyclage des peuples autochtones. Certains matériaux viennent du ReStore, le métal est en grande partie recyclé. La variété des matériaux utilisés représente aussi comment Sudbury a été bâti par un grand nombre de communautés qui ont travaillé ensemble.
«Cette œuvre d’art est une autre façon de célébrer la présence de la culture autochtone au collège et de poursuivre l’aménagement de l’espace de réflexion, de spiritualité au campus de Sudbury et même partout en Ontario», affirme le président du Collège Boréal, Daniel Giroux