le Jeudi 30 mars 2023
le Dimanche 5 décembre 2021 16:46 Arts et culture

Prose houleuse

Débris du sillage de Gilles Latour

Le dernier recueil de poésie de Gilles Latour, Débris du sillage (Éditions L’Interligne, 2020), parle de la beauté, de l’émerveillement, mais aussi de la laideur de la nature. 

Gilles Latour est, depuis avril 2021, le poète lauréat de la ville d’Ottawa. Il a également été finaliste à plusieurs reprises pour ses recueils de poésie pour le Prix littéraire Trillium. 

Une autre thématique présente dans ce recueil est celle du monde maritime, ce que l’on peut observer à partir du titre même de l’œuvre. Par exemple : «Et le vent fait souffrir les flaques où des bateaux de papier font naufrage, où le ciel patauge dans la boue de ses nuages, tandis que par monts et vaux les demoiselles hardies cheminent vers le coquillage de l’oreille qui s’est posé près du gant clouté.» (p. 74). 

Par moment, cette manière de décrire peut être compliquée à comprendre, puisqu’il s’agit d’un amalgame de mots qui semblent pourtant n’avoir aucun lien les uns avec les autres. À d’autres moments, cela engendre de magnifiques poèmes. 

Ce style d’écriture n’est pas fait pour les débutants en poésie, car cela pourrait les repousser du genre littéraire s’ils ne comprennent pas les différentes formes que peuvent prendre les poèmes. Il s’agit davantage d’un recueil qui s’adresse aux initiés en poésie. 

La majorité de ce recueil de poésie est écrit en prose. On y retrouve également quelques poèmes à vers libres au début et à la fin de Débris du sillage

Débris du sillage est un recueil fascinant par son écriture ironique et lyrique qui vaut véritablement le détour.