le Mercredi 29 mars 2023
le Jeudi 9 décembre 2021 3:47 Francophonie

Une première pénalité pour l’absence de français

Des images de la couverture du Rapport annuel de l'ACFO du grand Sudbury — Photo : Capture d'écran
Des images de la couverture du Rapport annuel de l'ACFO du grand Sudbury
Photo : Capture d'écran
AGA ACFO du grand Sudbury

Vingt plaintes sur vingt-six résolues et les six autres en cours de règlement. Cette donnée rappelle que l’ACFO du grand Sudbury est avant tout l’organisme de représentation politique des francophones du Grand Sudbury. Pendant la pandémie, la directrice générale, Joanne Gervais, a continué de rencontrer plusieurs partenaires communautaires pour permettre au français de garder sa place dans la municipalité.

L’une des résolutions a mené à une première dans le Grand Sudbury, a raconté la directrice générale pendant l’assemblée générale annuelle de l’organisme le 1er décembre. 

Pendant la construction routière devant le Collège Boréal au cours des dernières années, Joanne Gervais avait elle-même remarqué l’absence d’affichage en français pour les conducteurs dans la zone de construction. Son intervention auprès du bureau du maire du Grand Sudbury a permis d’établir une nouvelle politique sur l’affichage en français sur les chantiers de construction. Cette vérification fait maintenant partie de la liste des inspecteurs de chantier.

Le règlement va en fait un peu plus loin, puisque les contrevenants peuvent recevoir une amende si l’affichage en français est absent. «C’est la première fois qu’une pénalité est associée à un manquement aux services en français» dans le Grand Sudbury, note Mme Gervais.

Quatre des six plaintes toujours actives concernent la Ville du Grand Sudbury. «Les plaintes sont toutes en voie de résolution et la Ville est ouverte à améliorer ses services. Nous travaillons de très près avec eux et nous voyons des améliorations continuellement aux services en français», dit Joanne Gervais en réponse à une question du Voyageur. 

Le traitement des deux autres plaintes est aussi toujours en cours. Une concerne un document seulement en anglais distribué par le Service de police du Grand Sudbury, l’autre l’hôpital Horizon santé Nord.

«Nous avons développé de bonnes relations et de bonnes communications et souvent les gens, pour la plus grande part, sont très réceptifs. Je remarque que souvent, ce n’est pas un manque de volonté, mais plutôt un oubli, un manque de connaissance des politiques ou des lois et c’est mon rôle de leur offrir des gentils rappels», explique la directrice générale.

Finances

L’aide offerte par le gouvernement fédéral pendant la pandémie a permis à l’ACFO d’éponger son déficit de l’an dernier et de terminer l’exercice financier 2020-2021 avec un excédent de 22 165 $. 

En raison du peu d’activités pendant la pandémie, les revenus de l’organisme ont été moins élevés, mais les dépenses aussi.

Honneur

L’hommage annuel de l’ACFO du grand Sudbury a été remis cette année à Santé publique Sudbury et districts. Selon l’ACFO, l’équipe derrière les campagnes de vaccination et la gestion de la pandémie dans la région a constamment été à l’écoute des besoins de francophones pour améliorer ses pratiques. 

L’honneur a été accepté par la médecin-hygiéniste en chef, Penny Sutcliffe, et la directrice des services stratégiques et du savoir, Renée St-Onge. Cette dernière a admis que le volume d’information à transmettre rend la communication bilingue difficile : «Nous n’avons pas toujours été parfait, mais nous avons toujours eu la volonté de nous améliorer pour offrir des services bilingues.»

Pour l’année à venir, le conseil d’administration de l’ACFO sera composé de Lyse Lamothe, Danielle Barbeau-Rodrigue, Joyce Choquet, Marc Gauthier, Michelle Thibeault, Valérie Dalcourt et Amélie Hien, ces deux dernières étant des nouvelles élues.