Une autre saison de motoneige se dessine. Pour le Corridor du Nord, les sentiers sont empruntés depuis quelques semaines déjà. La gestionnaire pour l’association de motoneige régionale Corridor du Nord, Pam Boutilier, rapporte que les motoneigistes sont au rendez-vous. Cependant, les restrictions qu’entraine la COVID ont un effet sur les restaurants fréquentés par les adeptes du sport, en particulier ceux qui viennent de l’extérieur.
«La COVID n’a pas tant d’effet sur les motoneigistes locaux, mais sur les touristes», estime Pam Boutilier. «Ces motoneigistes doivent prévoir des commandes à emporter, ce qui change la donne.»
«Les motoneigistes aiment la camaraderie, aller ensemble au restaurant et, malheureusement, avec la COVID, ça n’arrivera pas, ajoute Mme Boutilier. C’est malheureux.» Depuis le 5 janvier, les restrictions sanitaires provinciales imposent la fermeture des salles à manger et les pavillons des clubs [NDLR : le seul du Corridor est à Moonbeam] ne sont pas ouverts non plus.
Le Corridor n’a pas eu écho d’une baisse d’achalandage dans les hôtels. «La semaine de Noël, je ne crois pas qu’il restait des chambres à Cochrane, laisse savoir Mme Boutilier. Nous étions occupés à Kapuskasing et c’était très occupé à Hearst.»

Une longue saison?
La gestionnaire espère une longue saison. Avant la pandémie, elle s’était étirée à 17 semaines dans le Corridor du Nord, du mois de décembre à la mi-avril. «Il semble que nous aurons ce genre de saison, si dame Nature joue bien le jeu», croit-elle.
Les premiers sentiers ont ouvert le 8 décembre (avec disponibilité limitée), dans le secteur de Cochrane.
En 2020, le réseau a été fermé le 22 mars, la veille de la toute première fermeture des commerces non essentiels de la province pour freiner la propagation de la COVID-19. En 2020-2021, la saison a pris fin le 8 mars. À North Bay, la saison a été réduite par la fermeture des sentiers du 21 janvier au 22 février, pour éviter les rassemblements.
Mme Boutilier ne prévoit pas un tel scénario pour 2022. «Ils n’ont pas fermé les frontières», soulève-t-elle, faisant allusion à l’affluence de motoneigistes en provenance des États-Unis. «Parce que c’est un sport extérieur, le gouvernement le voit comme un service essentiel. Ça fait sortir les gens, évacuer le stress. Pour des raisons de santé, ils gardent les activités extérieures tant que ça peut être pratiqué en toute sécurité.»
À ses yeux, à cause de tout l’équipement (comme le casque et le passe-montagne), la motoneige permet facilement de réduire la propagation. Elle craint seulement les rassemblements, comme dans les stationnements des cafés ou autour des quelques cabanes aménagées dans les sentiers. «On ne voudrait pas ça, ce serait préoccupant.»

Des bénévoles nombreux
En novembre, quelques clubs du Corridor du Nord étaient à la recherche de bénévoles, notamment de dameurs. Mme Boutilier confirme que chacun des clubs a reçu des candidatures et que certains dameurs sont rémunérés dans les secteurs de Cochrane et de Hornepayne.
Pam Boutilier explique : «Quand on achète un permis, il y a une case à cocher au bas du formulaire pour les personnes qui veulent devenir bénévoles. Nous avons remis ces données aux clubs et nous avons eu de très bons commentaires.»
Ces bénévoles veillent à la préparation des sentiers, à l’installation des panneaux de signalisation et au damage. «Nous avons de nouveaux volontaires, c’est génial», indique-t-elle.