
Le père Germain Lemieux, fondateur du Centre franco-ontarien de folklore
«C’est une très belle opportunité pour nous de déménager dans un nouvel endroit, en plein centre-ville. C’est un plus», affirme le directeur du Centre franco-ontarien de folklore (CFOF), Patrick Breton. Rappelons que les sept organismes fondateurs devraient déménager à la Place des Arts à la fin du mois.
Un comité travaille depuis presque un an pour préparer un livre souvenir qui aura entre 150 et 200 pages. Le directeur indique que les anciens du CFOF Jean-Pierre Pichette, Diane Charette-Lavoie et Olga Beaulieu, ainsi que la directrice de l’ACFO du grand Sudbury Joanne Gervais, sont très engagés dans sa production, appuyés de M. Breton et d’Élise Leblanc. «Ce sont eux qui ont beaucoup défriché le terrain», dit le directeur.
«Le père Lemieux trouvait important de souligner le travail des porteurs de traditions. On a déjà souligné le travail du père Lemieux. Cette fois-ci, ce que l’on veut, et le père Lemieux trouvait ça aussi important, c’est de souligner le travail de tout le monde qui a travaillé au CFOF», annonce Patrick Breton sans vouloir donner plus de détails.

Hector Louis Bertrand
Il aurait aimé organiser d’autres activités, mais les incertitudes reliées à la pandémie les incitent à la prudence. «On n’a pas prévu de grosses choses, mais on a prévu de s’associer à des évènements qui existent déjà.»
Historique
Dès 1948, sous le parrainage de la Société historique du Nouvel-Ontario, le père Germain Lemieux, s.j., entreprend des enquêtes folkloriques dans le Moyen-Nord ontarien et fonde le Centre de recherche folklorique qui devient, en 1960, l’Institut de folklore. En 1972, l’obtention d’une charte provinciale permet la création du Centre franco-ontarien de folklore. Il loge alors à l’Université de Sudbury, où le père Lemieux enseigne la civilisation canadienne-française.
En 1981, le CFOF se transporte au Centre des jeunes, qui allait devenir le Carrefour francophone. En 1985, en raison d’un besoin d’espace et dans la perspective de créer un petit musée historique, le CFOF emménage à la Maison d’Youville, que beaucoup ont connue comme l’Orphelinat d’Youville et, avant cela, la «vieille école brune».
En 1991, le CFOF est reconnu comme organisme provincial du patrimoine.
Le Centre déménage dans une ancienne école sur la rue Dollard dans le Nouveau Sudbury en 2002, alors que le diocèse de Sault-Ste-Marie considère démolir la Maison d’Youville (ce qui sera fait en janvier 2005. Finalement, le Centre fera un retour aux sources à l’Université de Sudbury en 2010.
Le père Lemieux a produit à lui seul une grande portion des publications du CFOF. La volumineuse collection Les vieux m’ont conté, les Chansonniers franco-ontariens I et II, La Vie paysanne 1860-1900 et Les Fours de glaise en sont quelques exemples.
Depuis quelques années, les activités de diffusion du folklore sont plus en évidence au CFOF, avec le festival de contes, les soirées de chansons à répondre, la Fête des Rois et des projets dans les écoles.