Depuis le début de l’éclosion déclarée le 21 janvier, 69 cas de COVID-19 ont été dépistés parmi les résidents. Un seul cas a mené à l’hospitalisation d’un patient, mais le directeur d’Au Château, Jacques Dupuis, dit que ce résident est maintenant rétabli.
Au cours de cette période, dix résidents du foyer sont morts. Cependant, selon M. Dupuis, la COVID-19 n’était pas en cause. Six résidents étaient atteints de la maladie, mais le virus n’était pas la cause principale du leur décès; puis les quatre autres morts n’étaient pas du tout liées à l’éclosion.
«Ce que je peux dire, c’est qu’en général les choses vont beaucoup mieux, affirme M. Dupuis. Le nombre de cas a diminué largement. Au cours des derniers jours, il n’y a pas eu de nouveau cas et si cela se maintient jusqu’à samedi, l’éclosion pourrait être déclarée terminée lundi [le 7 mars].»
Avec le ralentissement de la propagation du virus, le foyer n’est plus à risque de manquer de personnel. C’est un soulagement après des semaines à opérer avec un «niveau critique» de main-d’œuvre.
«Environ 70 employés étaient soit atteints de COVID, vivaient avec une personne atteinte ou avaient des symptômes et, dans tous ces cas, ils devaient s’absenter pendant dix jours» explique le directeur.
M. Dupuis dit qu’un organisme de Sudbury a pu fournir de la relève temporaire pendant l’éclosion. Le foyer a même cherché dans le Sud de l’Ontario pour des travailleurs de relève supplémentaires, mais la demande était trop grande dans les institutions de soins de longue durée et les hôpitaux de ces régions pour attirer les travailleurs vers le Nord.
Malgré la pression énorme sur le système de santé au cours des derniers deux ans, Au Château s’en tire bien en matière de main-d’œuvre. M. Dupuis dit qu’il a perdu «environ une dizaine» d’employés qui ont choisi de ne pas se faire vacciner contrairement à l’obligation imposée par le conseil d’administration d’Au Château à l’automne, mais le directeur dit que l’effet était minime, car la plupart étaient des travailleurs occasionnels.
«Nous n’avons pas vu d’exode d’employés qui quittent le foyer parce qu’ils sont trop débordés de travail ou des choses comme ça, dit-il. Je pense que nous avons traversé le pire et que nous avançons maintenant avec une bonne équipe et avec de nouvelles recrues qui arrivent, au cours des prochains deux à trois ans je pense que nous allons commencer à voir les bénéfices d’une augmentation des effectifs dans ce domaine.»
Même s’il pense que le pire est passé, M. Dupuis assure que le personnel d’Au Château restera très vigilant après cette éclosion, alors que la province relâche justement la plus grande part de ses restrictions sanitaires.
«Ce que nous allons faire à l’interne, c’est continuer à observer nos protocoles de contrôle des infections comme si nous étions encore à un niveau de risque élevé. Du nettoyage à l’utilisation d’équipement de protection personnelle, nous allons continuer tout ça. Mais je pense tout de même que nous allons pouvoir redonner à nos résidents un sens de “vie normale” quant à leurs activités et les visites; celles-ci vont pouvoir reprendre comme avant.»
Le Bureau de santé de North Bay Parry Sound et district comptait administrer une quatrième dose de vaccin aux résidents d’Au Château en janvier, avant l’éclosion, mais cela a dû être reporté. Une fois l’éclosion terminée, une 4e ronde de vaccination sera prévue.
Statistiques du district
Le Bureau de santé de North Bay Parry Sound et district continue ses efforts pour convaincre les résidents à se faire vacciner, offrant des cliniques dans toutes les régions du district. Au 1er mars, 82 % des résidents de 5 ans et plus avaient reçu deux doses du vaccin. Cependant, la dose de rappel a plus de mal à trouver preneur; seulement 58,77% des personnes de 18 ans et plus ont reçu une troisième injection. Or, l’admissibilité au 3e vaccin a été élargie aux 12 à 17 ans récemment.
Puisque l’administration de tests PCR est largement restreinte maintenant, les statistiques sur le nombre de cas actifs ne sont plus représentatives de la propagation réelle. Cependant, le 1er mars, le Bureau de santé affichait un seul cas d’hospitalisation due à la COVID-19 dans le Nipissing.
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