Ra’anaa Brown a grandi à Brampton. Elle est déménagée à Sudbury en 2014 pour poursuivre ses études postsecondaires. Inscrite à l’Université Laurentienne, elle y obtient un baccalauréat en études architecturales en 2018 et une maitrise en architecture en 2020. En 2021, elle entame un doctorat en l’histoire de l’art à l’Université Concordia à Montréal qu’elle compte terminer en 2025.
Elle est une des femmes francophones et francophiles récipiendaires du gala organisé par le YWCA. Ra’anaa Brown a reçu spécifiquement le Prix Jeune femme de mérite.
Promotrice de l’art, activiste et engagée
Dès ses premières années à Sudbury, Ra’anaa Brown a été membre du groupe fondateur de la Nuit Blanche de l’École d’architecture McEwen, qui célèbre la croissance et la prospérité de la scène artistique locale à Sudbury. Elle a également joué un rôle de leadeurship pour le festival Up Here à Sudbury. Depuis 2018, elle est coordonnatrice des installations de ce festival.
En 2020, son activisme et son engagement contre le racisme et les injustices subis par les Noirs, se matérialisent en mettant en place Black Lives Matter Sudbury. «J’ai démarré, avec des amis, la section de Sudbury de Black Lives Matter. J’en suis maintenant la présidente. Je suis fière que, jour après jour, de petits changements se font remarquer», félicite Ra’anaa Brown.
«Pour moi, la communauté et ses droits, c’est quelque chose d’important. Quand je faisais encore mes études secondaires, j’explorais la communauté et ce qu’elle vivait. Et quand je suis arrivée à Sudbury, avec d’autres activistes et artistes, nous avons travaillé ensemble pour combattre le racisme et la discrimination faits à l’endroit de la communauté noire», explique-t-elle.
Ra’anaa Brown précise toutefois que son engagement se manifeste essentiellement à travers l’art. «Je suis engagée dans l’art. Les gens sont aussi marginalisés en ce qui concerne l’accès à l’art. Souvent, les galeries sont chères pour les gens de couleur. C’est important de créer un espace où tout le monde a la chance de montrer ce dont il est capable», suggère-t-elle.
Satisfaite du petit pas
La jeune femme de mérite est reconnaissante envers le YWCA. «En me réservant ce prix, YWCA apprécie ce que nous faisons. Cela montre que nos actions valent la peine. Et nous devons nous réjouir que de petits changements sont là. Chaque jour, on fait un pas. Mais on est encore loin du but. Il faut continuer à éduquer. Il faut appeler les gens à l’amour et à la patience. Il faut montrer à la communauté noire qu’on est avec elle. Elle n’est pas seule», dit Ra’anaa Brown.
Deux ans après le lancement de la section Black Lives Matter à Sudbury, elle se félicite que beaucoup d’activités aient été organisées : éducation à la communauté, parler du racisme contre les Noirs à travers différentes téléconférences, etc.
À l’occasion de la journée internationale des femmes, elle salue les contributions des femmes de partout en les encourageant : «Souvent, le chemin est épineux. Mais, chère femme, n’arrête pas. Va de l’avant, tu réussiras» !
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