Electra est une compagnie de Toronto et elle fera concurrence aux Chinois qui détiennent présentement un quasi-monopole de la production de sulfate de cobalt. «Comme seule productrice de sulfates de cobalt en Amérique du Nord, Electra Battery Materials Corporation va permettre au Canada de prendre part dans l’écosystème de l’électrification de l’industrie de l’automobile», annonce le ministre de l’Innovation, la Science et l’Industrie, François-Philippe Champagne.
La raffinerie de North Cobalt prévoit entrer en production en décembre 2022 et commercialiser du sulfate de cobalt dès l’an prochain. Electra a déjà fait parvenir un avis en ce sens au gouvernement qui examinera sa conformité avec les normes règlementaires avant de lui accorder la permission de commencer la production. Lorsque la raffinerie fonctionnera à plein régime, il y aura 250 employés et sa production devrait fournir des composantes pour la fabrication de batteries pour 1,5 million de véhicules par année.
La mise en fonction de la raffinerie fait partie de la première étape de quatre dans une stratégie pour construire un parc de matériel pour les batteries de véhicules électriques. Dans la deuxième étape prévue pour 2023, Electra a l’intention d’augmenter sa capacité de traiter le recyclage des métaux primaires et secondaires qui entrent dans la fabrication des batteries.
La subvention de 250 000 $ de FedNor est une partie d’un investissement de 700 000 $. De cette somme, Electra fournit 250 000 $, Glencor 100 000 $ et Talon Metals, 100 000 $. L’argent servira à une étude en vue de la réalisation des deux dernières étapes. Ce sera la construction d’une usine pour la production de sulfate de nickel et une deuxième usine pour produire le PCAM (precursor cathode active materials), un élément essentiel dans la batterie au lithium pour véhicules électriques.
À l’avant-garde
Electra veut que toutes les installations du parc de batterie soient construites à son site de la raffinerie de North Cobalt et prévoit avoir terminé le projet d’ici le milieu de la décennie.
D’ici l’ouverture, la compagnie tente d’obtenir toutes les accréditations nécessaires pour répondre aux exigences environnementales. L’environnement est un point de vente pour Electra. Produire au Canada réduit considérablement les gaz à effet de serre comparativement aux mêmes produits en provenance de la Chine. «L’élimination du cout de transport ainsi que l’utilisation de l’hydroélectricité au lieu du charbon dans le processus du raffinage place Electra dans une position enviable», avance son président et directeur général, Trent Mell.
Electra annonce publiquement vouloir être une chef de file en matière de respect des normes environnementales, sociales et gouvernementales. Elle a déjà négocié une entente de collaboration avec les autochtones et les autres acteurs communautaires.
«Nous sommes enchantés de notre partenariat avec Canada. L’abondance de nickel et de l’hydroélectricité propre nous permet de réaliser les ambitions du gouvernement du Canada de construire une chaine d’approvisionnement de batteries de classe mondiale», réitère Trent Mell.
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