L’Ontario a été la première juridiction du pays à exiger le port de masques dans les écoles lorsque la COVID-19 est arrivée. Cette politique est restée en place jusqu’au 21 mars.
Des sentiments mitigés de la part des éducateurs
L’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) indique qu’il accueille favorablement l’annonce de la province, mais déplore le fait que «les conseils scolaires aient été encore une fois, un peu pris au dépourvu», lit-on dans un communiqué de presse.
«Nos conseils auraient beaucoup apprécié avoir un peu plus de temps, qu’à peine une journée, pour préparer les messages aux familles et au personnel», souligne la présidente de l’AFOCSC, mentionnant que ce n’était pas la meilleure idée d’annoncer la nouvelle juste avant le congé du mois de mars.
Bien que les conseils scolaires puissent certainement encourager le port du masque, les écoles ne peuvent plus forcer les élèves à le porter. Cela dit, les conseils de l’AFOCSC peuvent demander officiellement à la province de maintenir le mandat du masque en place.
Cependant, à ce jour, le taux de réussite est zéro. De nombreux conseils scolaires, dont le Toronto District School Board (TDSB), le plus grand conseil scolaire du Canada, ont vu leur demande de prolongation du mandat rejetée par la province au cours des dernières semaines. Un argument courant était le faible taux de vaccination des enfants.
Est-ce un risque pour les enfants?
Le statut vaccinal des enfants de 5 à 11 ans ayant au moins une dose ou qui sont entièrement vaccinés était de 55,3 % et de 31,9 % respectivement le 20 mars. À cette même date, il y avait environ 86 % de la population ontarienne admissible à la vaccination qui était entièrement vaccinée. Ceux qui sont partiellement vaccinés et non vaccinés comptent pour environ 4 % et 10 % de la population.
Cependant, le taux de mortalité pour les enfants est extrêmement bas : depuis le 15 janvier 2020, il y a 13 personnes de moins de 20 ans qui sont décédées en raison de la COVID-19 depuis le 15 janvier 2020.
«C’est aux gens à décider maintenant. C’est une précaution additionnelle que les gens peuvent continuer à prendre», dit la gestionnaire du programme de vaccination à Sudbury, Nastassia McNair.
Cela dit, les experts prévoient une augmentation modérée des cas de COVID-19 en raison de la diminution des restrictions sanitaires dans les prochaines semaines, mais selon leurs estimations, cela ne devrait pas constituer une menace majeure pour la population et le système de santé en raison du nombre élevé de vaccinations et de la faible gravité de la variante Omicron et de sa nouvelle sous-variante qui se continuent à répandre dans le pays.

Les cas par âge en Ontario depuis le 15 janvier 2020. La tranche d’âge qui représente toujours le plus grand nombre de cas est celle entre 20 et 29 ans.
«Même si les données indiquent que la sous-lignée BA.2 est plus transmissible que la BA.1, la BA.2 ne semble pas être liée à une maladie plus grave dans les populations vaccinées», dit l’Agence de la santé publique du Canada dans un communiqué de presse.
Cliniques de vaccination de masse : une chose du passé… pour le moment
Dans la région de Santé publique Sudbury et districts, le taux de la population de 12 ans et plus qui a eu au moins une dose de vaccin contre la COVID-19 est de 91,8 %, comparativement à la moyenne provinciale de 92,7 %. Ce résultat se traduit par un ralentissement de la demande de vaccination.
Le bureau de santé a signalé qu’il entrait dans un nouveau chapitre de la vaccination de ses résidents. «Comme les autres bureaux de santé, nous commençons notre transition des cliniques de masse vers des approches plus axées. Il y aura moins de cliniques en masse pour en retour offrir des plus petites cliniques», explique Mme McNair.
Cela dit, cette nouvelle ne signifie pas que la possibilité de vaccination disparaisse. «Nous allons encore avoir autant d’opportunités; ce sera juste dans des plus petits endroits», souligne-t-elle.

La différence des taux de décès entre les personnes entièrement vaccinées, partiellement vaccinées et non vaccinées. Les personnes non vaccinées occupent toujours une plus grande partie de l’échantillon.
Le taux des hospitalisations diminue
Selon les statistiques affichées sur Twitter par le président d’Horizon Santé-Nord (HSN), Dominic Giroux, le taux d’hospitalisation diminue progressivement depuis le 26 février. Le nombre le plus élevé était de 72 le 26 février; le 19 mars, ils étaient 33. La même tendance est observée à travers la province.

Un tableau de la moyenne de tous les cas depuis le 15 janvier 2020.