le Samedi 1 avril 2023
le Jeudi 5 mai 2022 14:32 Économie et finances

Le Resto Notre Place se recentre et se décentre

Le Resto Notre Place devra dire adieu à sa célèbre Ginette, qui prendra sa retraite en mai. C’est une ancienne participante aux programmes de Partenaires pour l’emploi qui prendra la relève : Josée Plamondon. — Photo : Courtoisie
Le Resto Notre Place devra dire adieu à sa célèbre Ginette, qui prendra sa retraite en mai. C’est une ancienne participante aux programmes de Partenaires pour l’emploi qui prendra la relève : Josée Plamondon.
Photo : Courtoisie
Hearst — Les chiffres sont connus, compilés, analysés : les restaurants ont connu deux années houleuses, avec les vagues de fermetures et de réouvertures à capacité réduite. Le Resto-Centre étudiant Notre Place de Hearst, au sous-sol du bâtiment qui abrite l’Université de Hearst et le Collège Boréal à Hearst, a dû lui aussi se réinventer et s’adapter. Mais s’en tire avec un grand sourire.

«On a quand même été capable, mais il a fallu [que le personnel] trouve des solutions», lance la directrice du Centre Partenaires pour l’emploi (PPE), Danielle Proulx, qui chapeaute le restaurant et service de traiteur, dont la mission est la création d’emplois. 

Le Resto a engagé, dans les derniers mois, une opération «pétage de bretelles», comme le laisse entendre Danielle Proulx, le sourire dans la voix. Elle est fière de ce qu’a accompli l’équipe. 

«Il a fallu que l’équipe trouve des façons pour que les gens ne nous oublient pas et les gens voulaient un moyen de trouver notre bouffe», illustre-t-elle.

Et depuis janvier dernier, le resto est rouvert «comme avant», de 9 h à 14 h. 

De la ferme au menu

Chaque semaine depuis quelques semaines, le Resto Notre Place propose des plats vedette qui mettent en valeur les produits locaux. «C’était fait dans le passé, mais à petite échelle», souligne la directrice. 

Sous l’impulsion de Josée Plamondon, qui prendra les commandes de la cuisine ce mois-ci, l’entreprise sociale a multiplié les partenariats avec les producteurs locaux. Ainsi, on trouve au menu tantôt du fromage en grains frit de la Fromagerie Kapuskoise, tantôt un burger de bison de Hunta Ranch ou une salade de Truly Northern Farms.

S’ajoute à la liste des fournisseurs la Maison verte, Bussière’s Quality Meats, Great North Acres et R&R Country Store (l’ex-Chèvre laitière). Cette liste s’allongera, soutient fièrement Danielle Proulx. 

La réponse des producteurs a été formidable, mais celle de la clientèle aussi. «Les gens attendent la vedette de la semaine», a-t-elle constaté.

Une offre plus mobile

«Comme tous les restos, on a dû fermer et trouver de nouvelles façons d’opérer», dit Danielle Proulx. Mais le résultat semble positif : «Ça bouge comme ça n’a jamais bougé. Oui, la pandémie a été difficile, on a fermé à un certain moment. L’équipe a trouvé des solutions.» 

La fermeture de la salle à manger a représenté un défi particulier. Le restaurant a gagné l’accès à une nouvelle porte, donnant vers la rue, et a ainsi pu lancer un service de commandes en ligne, encore en place, et de cueillette à la porte. 

En plus d’instituer ce service, le Resto a décidé de sortir ses produits de son local : des plats congelés sont vendus depuis un an environ au Hearst Corner Store. «Les gens voulaient avoir notre bouffe, mais ne pouvaient pas venir manger physiquement à l’Université : on s’est dit qu’on va sortir pour leur donner autre chose.»

«On a d’la broue dans l’toupet», conclut Danielle Proulx, le sourire bien accroché dans la voix.