La cheffe du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Ontario, Andrea Horwath, était à Sudbury le 9 mai pour dévoiler la plateforme de son parti pour le Nord de l’Ontario. Le plan d’une douzaine de pages présente les intentions de son parti pour la santé, la santé mentale, la crise d’opioïdes, les routes, l’emploi, le Cercle de feu, le transport, l’environnement et les autochtones.
Il y a aussi une page sur l’éducation et la défense de la culture francophone. On y promet un investissement dans les universités, incluant l’Université de Sudbury. «Nous voulons être surs que l’université francophone de Sudbury soit en marche par, pour et avec les francophones», a dit Mme Horwath pendant la conférence de presse.
«Ils ont ce dont ils ont besoin pour démarrer, sauf un gouvernement qui est prêt à les appuyer», ajoute-t-elle. (Voir l’entrevue avec France Gélinas en page 4 pour d’autres détails sur le transfert de programmes.)
Le plan dit aussi que le NPD reconstruira la confiance en la Laurentienne, mais offre peu de détails sur la façon par laquelle ils y arriveront.
Pour retrouver cette confiance, le gouvernement doit être à la table. Le gouvernement Ford a abdiqué ses responsabilités.
La candidate et députée sortante de Nickel Belt, France Gélinas confirme que le NPD a eu des discussions avec l’école Kenjgewin Teg pour connaitre leurs besoins. L’Université de Sudbury a donné tous ses programmes d’études autochtones en ligne à cet établissement de l’ile Manitoulin. Mme Gélinas affirme qu’ils ne sont pas prêts à aller de l’avant avec des programmes universitaires. Un gouvernement néodémocrate serait-là lorsqu’ils le seront, précise-t-elle.
Les retours
Le plan pour le nord mentionne spécifiquement le retour du programme universitaire de formation de sagefemmes. Ce programme était bilingue. Sans université bilingue, comment sera-t-il offert? France Gélinas, n’avance pas de réponse fixe à cette question. La solution devra être négociée entre les universités, incluant l’École de médecine du Nord de l’Ontario, dit-elle.
«On ne dictera pas à Sudbury, comment ça va se faire. Mais on va dicter le but ultime : de s’assurer que les francophones puissent avoir une formation de sagefemme en français, les anglophones en anglais et les Premières Nations peuvent avoir une formation qui respecte leur culture.»
Finalement, le NPD promet le retour de l’indépendance du Commissariat aux services en français de l’Ontario. En 2018, Doug Ford avait remis cette responsabilité à l’ombudsman de l’Ontario.