«Il y en a qui étaient un peu craintifs, parce que quand tu exposes, tu te rends vulnérable», explique l’enseignante Jessica Demers. C’est pourquoi la majorité des exposants n’ont ni signé les œuvres ni affiché leur nom au centre culturel.
L’exposition a comme seul fil conducteur les productions scolaires encadrées. Les élèves ont choisi les morceaux dont ils sont le plus fier, mais, par pudeur, pas ceux dans lesquels ils se sont le plus révélés, précise Mme Demers.
Lors d’ateliers libres présentés tous les vendredis à l’école, les élèves travaillent la présence à la tâche et la communication des émotions à travers l’art. «Mais ces œuvres-là [manifestent leur vulnérabilité et] ne se sont pas retrouvées dans l’exposition», souligne Mme Demers.
Avec trois années scolaires chamboulées, les élèves demandent souvent à l’enseignante de créer, simplement. Cette communication a été salutaire, semble-t-il. «Pendant qu’on était en école à la maison, [l’art] était le cours où j’avais le plus de participation, fait-elle remarquer. On ouvrait les caméras, chacun leur tour ils choisissaient la musique et on créait ensemble. Ils ont choisi de communiquer des choses positives», ajoute Mme Demers.
Pas de vernissage
Ils sont une vingtaine à afficher une pièce au Centre culturel de Moonbeam. En l’absence de vernissage, quelques élèves sont allés visiter la galerie aménagée dans l’une des plus anciennes maisons de Moonbeam. «Ils ont trouvé ça cool, ils étaient fiers», rapporte leur enseignante.
«C’est le seul cours dans lequel je peux ouvrir mes portes aux parents», poursuit-elle, fière de voir les résultats, ce que communiquent ses élèves par leur art.
L’exposition de la classe d’art de 9e et 10e années d’Écho du Nord est présentée jusqu’au 25 juin au Centre culturel Moonbeam. Ouvert du mercredi au samedi de 13 h à 16 h.