le Dimanche 24 septembre 2023
le Mardi 17 septembre 2019 20:51 Actualités

50e de l’ÉMSC : Amis pour la vie

L’École secondaire Macdonald-Cartier a officiellement ouvert ses portes en septembre 1969, quoiqu’elle ait emménagé dans son édifice actuel quelques mois plus tard — le premier édifice secondaire construit uniquement pour des francophones en Ontario. L’année scolaire qui s’en vient en sera une de célébration pour les élèves du passé et du présent, avec un grand rassemblement au mois de mai.
50e de l’ÉMSC : Amis pour la vie
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Aurèle Tellier, le premier ancien à apparaitre par la machine à voyager dans le temps construite pour le 50e.

Photo : Julien Cayouette

Les élèves de l’École secondaire Macdonald-Cartier à la rentrée. Depuis l’an dernier, ils sont divisés en quatre maisons aux couleurs et emblèmes différents et gagnent des points lors de jeux et activités.

Photo : Julien Cayouette

Plusieurs photos d’élèves et d’enseignants du passé étaient suspendues au plafond du gymnase.

Photo : Julien Cayouette

Plusieurs jeux ont permis aux maisons de recueillir leurs premiers points. Ici, un jeu d’astéroïde inspiré du jeu vidéo des années 1980.

Photo : Julien Cayouette

L’équipe derrière les célébrations du 50e a profité de la rentrée le mercredi 4 septembre pour présenter aux élèves du présent quelques bribes de l’histoire de leur école. Ressemblez dans le gymnase, ils ont entre autres fait la connaissance d’un enseignant qui a participé à l’ouverture, Aurèle Tellier, et d’Hélène Dallaire, responsable de la troupe de théâtre des Draveurs pendants plusieurs années.

Les célébrations culmineront la fin de semaine du 15-16-17 mai à l’école avec une panoplie d’activités et de célébrations, dont des soupers, des spectacles des Draveurs et de musiciens, des retrouvailles par année, un tournoi de golf, etc. Beaucoup de choses se préparent en fait, mais les détails seront dévoilés au cours de l’année scolaire.

Richard Malette a participé à l’organisation des célébrations du 25e et du 40e. Il est de retour comme coprésident du 50e. «Le 25e, ça nous avait pris environ 4 ans de préparation. Dans ce temps-là, on n’avait pas internet, la communication était par la poste. Aujourd’hui, la tâche est plus facile, c’est plus facile de rejoindre les gens.»

«On dit que tes amis à l’école secondaire, ce sont tes amis pour la vie, et je crois que c’est vrai», lance M. Malette.

En attendant le mois de mai, ce sont les élèves de cette année qui en profiteront, dévoile l’autre coprésidente, Brigitte Laing. L’association étudiante prépare entre autres des activités thématiques selon les décennies tout au long de l’année. Ils recevront peut-être aussi la visite d’anciens enseignants qui iront dans certaines classes donner un cours comme dans le temps. «Comme M. Barry qui était ici aujourd’hui, il se pourrait qu’ils viennent enseigner dans ma classe d’english avec moi, qui a été son ancienne élève, pour donner un cachet spécial, donner la chance aux élèves de connaitre les anciens.»

Les anciens qui désirent s’inscrire à la fin de semaine du mois de mai peuvent déjà le faire par le biais de la page Facebook de l’évènement et sur le site Eventbrite.ca. Plus de billets seront vendus à l’avance, plus ce sera facile pour le comité de préparer les activités. Ils espèrent accueillir de 1500 à 2000 anciens élèves et enseignants. «Au 25e, on était au moins ça», lance M. Malette.

Petite histoire

Aurèle Tellier avait déjà quelques années d’expérience à Lavigne et à Sudbury High lorsqu’il s’est joint à l’équipe de Paul Chauvin pour l’ouverture de Macdonald-Cartier. M. Tellier deviendra directeur adjoint de 1978 à 1987 avant de passer au ministère de l’Éducation.

M. Tellier est celui qui nous apprend que Macdonald-Cartier a été le premier édifice construit pour accueillir uniquement des élèves francophones du secondaire en Ontario. Il y a des écoles plus vieilles, comme l’École secondaire de la Rivière-des-Français qui a fêté son 50e en 2016, mais celles-ci étaient bilingues ou partageaient des locaux avec une école anglophone.

Cette première rentrée a été «le plus beau cadeau que j’ai eu dans ma vie», dit M. Tellier avec émotions. Les 100 enseignants et le 1400 élèves «pouvaient travailler en français, parler en français puis [on pouvait] travailler avec des élèves qui avaient choisi de venir nous voir».

Pourtant, le budget initial donné à M. Chauvin par le directeur du conseil scolaire de l’époque, Roger Allan, était pour seulement 400 élèves. M. Tellier raconte que M. Chauvin a dû, à plusieurs reprises, demander plus d’argent, car les inscriptions ne cessaient d’augmenter au cours de l’été.

Ce n’était pas là le seul défi. L’année scolaire avait débuté à l’école Lasalle et, même au moment d’emménager en janvier, la construction n’était pas terminée. «On avait trois classes dans la cafétéria, raconte Aurèle Tellier, on a enseigné des classes dans les corridors, on a enseigné des classes dans les salles de storagepour les cours d’éducation physique.»

Il se rappelle également les préjugés qui entouraient l’ouverture d’une école de langue française, comme croire qu’on n’y enseignerait pas les mathématiques ou les sciences et que les élèves n’apprendraient pas l’anglais. «C’est tout le contraire qui a été prouvé.»

Même les équipes sportives ont rapidement pris du galon pour commencer à remporter des championnats. «La quatrième année, notre équipe de football a battu Sheridan Tech, qui était l’équipe à battre dans la région. On est devenu une école secondaire pour les anglophones» à partir de ce moment-là. Il ajoute les succès de la troupe de théâtre des Draveurs dans le lot des réussites.

Son passage à l’ÉSMC la semaine dernière lui a fait revivre 50 ans souvenirs en une seconde : «mon cœur est devenu petit petit. C’est un éclair que tu ne peux pas acheter».