Sudbury Indie cinema veut occuper une place de plus en plus importante sur la scène culturelle et communautaire de Sudbury. L’intention est là depuis l’inauguration de la salle de projection, mais les récentes collaborations et celles à venir avec plusieurs organismes francophones semblent concrétiser leurs intentions.
La Galerie du Nouvel-Ontario, le Salon du livre du Grand Sudbury, la Slague et le Centre franco-ontarien de folklore (CFOF) présentent tous des évènements dans la salle de la coopérative de cinéma en octobre. Ajoutez à cela les représentations du Shack à patates du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) en septembre et c’est cinq résidents de la future Place des Arts sur sept qui ont utilisé le lieu.
Ceci n’est que le penchant purement francophone. Indie Cinema a aussi présenté des évènements pour Fierté Sudbury Pride, Up Here et Black Lives Matter Sudbury cet été et un groupe d’improvisation y est présent depuis presque l’ouverture. L’Orchestre symphonique de Sudbury y passera aussi avant la fin du mois.
«Ç’a toujours été la volonté de l’organisme que ça devienne un “art hub”», explique la secrétaire du conseil d’administration d’Indie Cinema, France Huot. «C’est par ces partenariats qu’on est vraiment ancré dans la communauté. C’est une des façons qu’on arrive à se démarquer des grands cinéplex.»
La configuration de la salle présente également des avantages dans le cadre des restrictions imposées par la pandémie. Ils peuvent facilement accueillir entre 40 et 50 personnes tout en respectant les règles de distanciation physique et de santé. La salle du TNO, par exemple, pourrait en accueillir une douzaine.
Ils espèrent aussi augmenter la notoriété de l’emplacement en accueillant des gens qui ne connaissent pas la salle de cinéma, mais qui pourraient être intéressés à y revenir voir un des films réguliers.
La perle rare
L’organisme a reçu des fonds de FedNor au printemps afin d’embaucher un coordonnateur qui travaillera à l’élaboration de nouveaux partenariats. La description spécifie que l’on veut «accroitre la portée du cinéma dans divers groupes ethniques et culturels, en particulier la communauté francophone».
Malheureusement, ils n’ont pas encore trouvé un stagiaire pour occuper l’emploi. France Huot ajoute qu’ils espèrent trouver quelqu’un qui pourra aider la directrice, Beth Mairs, dans d’autres aspects de la gestion, comme la traduction afin d’améliorer la promotion auprès de la population francophone.
«Les partenariats, ça peut dépendre des besoins d’un organisme. Si quelqu’un propose à un moment donné de faire une espèce de causerie avec différents créateurs, […] c’est des collaborations comme ça qui peuvent être à la fois au cinéma et aussi à l’extérieur du cinéma», explique France Huot.
La variété à venir
Depuis le début du mois, Sudbury Indie Cinema a reçu le festival de microfilms Findingtrackzero de Clayton Windatt, présenté par la Galerie du Nouvel-Ontario. Le 17 octobre, c’était le festival Les vieux m’ont conté… au bord de l’eau du CFOF en collaboration avec La Slague.
Finalement, le Salon du livre du Grand Sudbury présente le documentaire Vocalités vivantes à partir d’aujourd’hui. La première représentation, le 23 octobre à 19 h, sera suivie d’une discussion avec le réalisateur David B. Ricard.
Le documentaire suit une tournée de poésie qui a eu lieu en 2018 à travers la francophonie canadienne. On y parle de poésie, mais aussi de l’identité francophone. L’équipe de Vocalités vivantes est entre autres passée par Sudbury et Hearst, alors on y voit des gens et des paysages de chez nous.
Le réalisateur exprime dans le film qu’ils ne veulent pas avoir l’air du «groupe de Québec qui va vers l’exotisme» de la francophonie canadienne, mais qu’en même temps, c’est inévitable, puisque c’est ce qu’il fait.
Le documentaire sera également présenté le 24 octobre à 16 h 15, le 26 à 18 h 15 et le 29 à 14 h.