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le Jeudi 17 Décembre 2020 21:06 Arts et culture

Pandémie oblige, les salons du livre se réinventent

Tenu du 7 au 10 mai 2020, le Salon du livre du Grand Sudbury a rapidement maîtrisé les plateformes Zoom et Facebook pour offrir des rencontres d’auteurs et autrices, des jeux littéraires, des ateliers et des causeries.   — Crédit: Courtoisie
Tenu du 7 au 10 mai 2020, le Salon du livre du Grand Sudbury a rapidement maîtrisé les plateformes Zoom et Facebook pour offrir des rencontres d’auteurs et autrices, des jeux littéraires, des ateliers et des causeries.  
Crédit: Courtoisie
À Ottawa, Toronto, Sudbury et Hearst, la formule des salons du livre n’a pas beaucoup évolué au fil des ans. Il aura fallu une pandémie pour chasser le présentiel au profit du virtuel.
Pandémie oblige, les salons du livre se réinventent
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Au début de 2020, rien ne laissait croire que les salons prévus au cours de l’année allaient devoir tirer leur épingle du jeu inconnu de la COVID-19. Les difficultés rencontrées à cause de la pandémie ont nourri les réflexions sur la façon d’imaginer un salon du livre à l’ère technologique.

De notre salon à votre salon

C’est le Salon du livre du Grand Sudbury (SLGS) qui a été le premier à se réinventer en Ontario. Tenu du 7 au 10 mai 2020, il a rapidement maîtrisé les plateformes Zoom et Facebook pour offrir des rencontres d’auteurs et autrices, des jeux littéraires, des ateliers et des causeries.

Le SLGS est allé plus loin que quatre jours de programmation : il a conçu tout un calendrier d’activités échelonnées de septembre 2020 à juin 2021. Cela inclut, entre autres, un club de lecture grand public, deux clubs de lecture jeunesse — Livromagie (6-8 ans) et Livromanie (9-11 ans) — un projet d’écriture pour les autrices et auteurs en herbe qui sont issus de la communauté immigrante à Sudbury, et un marathon de lecture d’une durée de cinq semaines (1er mars – 20 avril 2021).

La directrice générale du SLGS, Geneviève LeBlanc, indique vouloir offrir «des livres excellents et des invités fascinants pouvant fournir le prétexte de rencontres stimulantes tout au long de l’année».

Le prochain SLGS marquera son dixième anniversaire ; «rien de mieux qu’une saison hybride de notre salon à votre salon pour préparer le terrain», note Geneviève LeBlanc.

Présage d’un nouveau modèle

Cette année, le Salon du livre de Toronto (SLT) a décidé qu’il aurait désormais lieu au début février plutôt qu’au début décembre. Pandémie oblige, l’événement du 4 au 6 février 2021 se tiendra en ligne.

Zoom viendra à la rescousse des activités grand public et des rencontres dans les écoles ; y sera ajoutée une série d’ateliers sur le racisme, grâce à une subvention de 25 000 $ du ministère des Affaires francophones de l’Ontario.

«La formule virtuelle offre certainement des possibilités, mais crée également de sérieux obstacles», avoue Paul Savoie, directeur général du SLT.

D’un côté, les difficultés logistiques, mais de l’autre, «cela nous force à imaginer autrement un événement qui utilisait pas mal la même formule depuis très longtemps.» Paul Savoie croit que les nouvelles stratégies pourraient même être le présage d’un nouveau modèle de Salon.

Crédit : Esperanza

Outaouais et Hearst

Le Salon du livre de l’Outaouais (SLO) dessert aussi Ottawa et l’Est ontarien. La 42e édition se tiendra du 25 au 28 février 2021 et les organisateurs proposent un événement virtuel et gratuit.

Selon Michèle Vinet, autrice invitée de l’Ontario français, «le SLO s’annonce comme un événement dynamique, mémorable et rassembleur malgré la distanciation physique».

Elle note qu’il y a aura plusieurs séances de signatures respectant les règles sanitaires. «J’aurai le plaisir de vous présenter Le Malaimant, mon nouveau roman à paraître aux Éditions L’Interligne!»

Enfin, le Salon du livre de Hearst, qui alterne avec celui de Sudbury, a décidé de faire relâche en 2021. «La raison principale est que notre Salon est presque entièrement planifié, organisé et réalisé par des bénévoles qui désirent profiter de la crise sanitaire pour prendre un recul et réfléchir à l’avenir de l’organisme et à une forme de restructuration», note la coordonnatrice Lina Payeur.

Des activités ponctuelles auront cependant lieu à partir de mai 2021.

Crédit : Rachelle Bergeron