Le bruit des moteurs est une énigme. Vous vous demanderez avant la fin quelles parties de ce que vous venez d’écouter sont vraies. Votre appréciation du film variera si vous êtes fan ou non de cet outil dramaturgique.
Alexandre revient dans son village après avoir été mis en congé forcé de l’académie des douaniers. De retour chez lui, il fait face à une mère trop aimante (dans sa tête), à des policiers qui cherchent l’auteur de dessins indécents (dans sa tête?) et à une pilote de course d’accélération islandaise avec qui il se lie d’amitié (presque certainement dans sa tête).
Le film laisse de la place à l’interprétation de son contenu. On peut le voir comme un drame, mais le style comédie absurde lui colle beaucoup mieux. Les dialogues et leur livraison sont parfois ridicules (par exprès), les personnages sont habillés comme s’ils sortaient d’une bande dessinée, les situations — surtout celles autour des dessins — sont invraisemblables.
Le réalisateur Philippe Grégoire a voulu faire une ode à sa région de la Montérégie. Il y est très bien arrivé en images, un peu moins en histoire. Les comédiens ne sont malheureusement pas toujours justes.
Donc, à regarder seulement si vous aimez le cinéma absurde qui vous laisse la tête remplie de questions.