«La grosse différence entre les deux albums, c’est qu’il y a eu entre 200 et 250 concerts entre eux. Ça nous a permis de se découvrir en tant que musiciens et en tant que groupe. Il y a eu aussi quelques changements parmi les membres du groupe», indique le bassiste originaire de Timmins des Rats d’Swompe, Martin Rocheleau.
Le nouvel opus du groupe ottawan comprend 15 titres, soit un tiers de plus que leur premier album. Plusieurs d’entre eux ont été écrits pendant leur tournée nationale de 2019 à 2020. L’enregistrement de l’album a été majoritairement effectué l’été dernier.
«On revient avec un deuxième album plus fort et plus mature. Je pense que les gens ne vont pas être déçus avec ce qu’on a créé ensemble», souligne-t-il. Trois chansons de l’album ont été lancées à ce jour en format simple : Martin de la Chasse-Galerie (2021), À la revoyure (2021) et Icitte à soir (2020).

Une période compliquée
Martin Rocheleau explique que ce n’était pas le plan des Rats d’Swompe d’attendre quatre ans entre le lancement de leurs albums. «Dans nos objectifs, on s’était dit qu’on était pour jouer nos concerts en 2019 et 2020. Ensuite, on voulait travailler sur nos nouvelles chansons en 2020 et l’enregistrer cette même année pour lancer en 2021. Évidemment, on a dû s’adapter», dit-il.
Puisque tous les membres du groupe résident dans la région d’Ottawa, la collaboration a bien été malgré les restrictions. Un atout essentiel pour les musiciens professionnels pendant la pandémie; chaque membre dispose d’un studio maison qu’il utilise pour partager ses idées et apporter sa contribution. Un processus évidemment plus lent qui a finalement retardé l’album d’une année entière.
Comme les mesures se sont détendues au fil du temps, les Rats ont profité de toutes les occasions qui leur étaient offertes de se rencontrer en personne pour terminer le projet.
Rester fidèle à son identité
Le son du groupe s’étend sur plusieurs genres. En écoutant leur premier album, Vivre en ville, on peut certainement entendre que le groupe navigue entre le country, le rock et la musique traditionnelle francophone.
«Les Rats d’Swompe, à sa base, c’est un projet qui a été créé à partir de la musique traditionnelle. […] Par exemple, on aime beaucoup [le groupe] La Bottine souriante. On fait plusieurs clins d’œil à nos artistes préférés», indique M. Rocheleau. On peut certainement reconnaitre cette influence traditionnelle à travers le violoniste de North Bay, Patrick Pharand.
Bien que l’album soit davantage constitué de compositions originales, ils ont repris un classiques : Martin de la Chasse-Galerie, chanson de Michel Rivard popularisée par La Bottine souriante.
Martin Rocheleau souligne que le groupe aborde de nombreux sujets dans leur prochain album. «Dans les compositions, on parle de la vie d’aujourd’hui et de la vie d’avant. On parle de la beauté et des choses moins belles. On parle de la francophonie ainsi que la vie canadienne, bien sûr», indique-t-il.
Les Rats d’Swompe ont présenté des vitrines au ROSEQ, à Contact Ontarois, à Contact Ouest et à la FrancoFête en Acadie avant d’aller leur tournée. Le groupe a également obtenu cinq nominations au Gala Trille Or en 2019 et a remporté le prix du Groupe de l’année.