Gaston Tremblay a voulu raconter une histoire autour de la création de la pièce emblématique Moé, j’viens du Nord, ’stie! Le livre est donc inspiré de cet évènement historique, mais avec une dose de fiction autour de «deux jeunes hommes qui cherchent leur place dans le monde culturel de l’Ontario».
L’auteur ne s’est pas fié seulement à sa mémoire pour ramener les évènements importants à l’avant-plan. Il a fait appel aux souvenirs des autres membres de la création, comme Denis St-Jules et Robert Paquette.
Le travail d’écriture a duré quatre ans, donc une bonne partie à travers la pandémie. «Quelque chose m’est arrivé en écrivant. J’ai écouté une vidéo sur Netflix et j’ai fini par comprendre que j’étais dyslexique. J’ai été soulagé de savoir que ça avait un nom», raconte Gaston Tremblay lors du lancement le 5 mai, au Salon du livre. Il a compris d’où venaient certaines difficultés qu’il a connues au cours de sa vie.
En toile de fond, dans le livre, il y a la crise d’octobre, la pièce Hair à Toronto, le film 2001, Odyssée de l’espace, les revendications des étudiants de la Laurentienne pour l’enseignement de leur langue — et non pas celle de la France —, le féminisme et des articles du journal étudiant Lambda.
Pour Gaston Tremblay, c’était aussi l’endroit idéal pour présenter la façon dont la fin ouverte de la pièce a été choisie par ses créateurs.
Derrière le rideau de scène est publié aux Éditions Prise de parole. Justement, le prochain roman de cette trilogie devrait porter sur la création de la maison d’édition sudburoise. Le lancement coïncidait en quelque sorte avec l’évènement, puisque le premier ouvrage publié par le collectif qui allait créer Prise de parole, Lignes Signes, a été lancé le 6 mai 1973.