Le processus d’embauche de personnel et de nouveaux travailleurs pourrait devenir une tâche de plus en plus complexe pour certaines entreprises au pays en raison des mesures qui ont été prises pour tenter d’arrêter la propagation du coronavirus. Les procédures de quarantaine appliquées à grande échelle ont forcé plusieurs employeurs à trouver d’autres moyens pour combler leurs postes vacants ou tout simplement se débrouiller avec les ressources qu’ils ont en place.
Dans le Nord de l’Ontario, la Caisse Alliance est parmi celles qui ont été affectées par ces mesures de prévention. L’institution financière est à la recherche d’une main-d’œuvre qualifiée pour remplir certaines fonctions dans plusieurs de ses succursales et points de service de la région, mais reconnait aussi qu’il ne sera pas facile de trouver du nouveau personnel dans l’immédiat.
«Bien entendu, la situation n’est pas évidente. Elle ralentit le processus. Nous continuons tout de même certaines démarches, mais [nous] sommes conscients que tant que la situation ne sera pas sous contrôle, nous limiterons nos efforts vis-à-vis l’embauche de nouveaux employés, puisque la formation et l’intégration exigent des contacts rapprochés qui sont proscrits par la santé publique», explique la conseillère en communication pour la Caisse Alliance, Emilie Deschênes.
«Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas éprouvé de problèmes. Nous recevons plusieurs candidatures et nous pouvons ainsi combler les postes affichés. Nous effectuons nos affichages à la grandeur du réseau, ce qui doit avoir un effet positif», poursuit-elle.
Pour sa part, le Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO) se veut rassurant à l’égard de possibles mises à pied, de fermetures temporaires de ses bureaux ou d’annulations de projets. L’organisme veut faire preuve de résilience en trouvant des solutions innovatrices pour passer à travers cette période difficile.
«Tout notre personnel travaille actuellement depuis la maison, et cela depuis une directive interne publiée le 12 mars. Nous avons été très proactifs afin de protéger nos employés et les communautés que nous servons. Ceci étant dit, bien que nos systèmes de travail à distance soient bien rodés, il sera difficile de former de nouvelles personnes virtuellement. Nous n’excluons pas un report des dates de début d’emploi à ce stade», annonce le directeur général du CCO, Julien Geremie.
«La sauvegarde de notre masse salariale actuelle est très importante pour moi en ces temps d’incertitude et nous devons nous réorganiser dans la livraison de nos services. De nombreuses questions risquent de se poser, en particulier si la crise dure longtemps, ce qui semble probable. Comme beaucoup d’organisations, l’incertitude est effrayante. [Est-ce que nos projets vont porter fruit? Si nous allons devoir abandonner certaines choses, etc.]. La certitude est que nous devons veiller sur nos employés et continuer à les rémunérer. Tout le reste est une incertitude.»