Décrocher la Lune
Léo Fortin a décidé de mettre ses connaissances à profit cet été. Avec l’aide du programme Entreprise d’été, il a mis sur pied Lune Marketing. Il offre des services de conception, de construction de site web et de commercialisation par les réseaux sociaux. Lorsque Le Voyageur lui a parlé, il préparait deux soumissions sur lesquelles il fondait de «hautes espérances».

Après des cours d’informatiques suivis à l’École secondaire Macdonald-Cartier, l’élève qui entrera en 12e année a poursuivi son apprentissage par lui-même. «Toute sorte de cours en ligne, beaucoup de lecture», confie-t-il.
«J’ai eu l’idée de faire mon travail en ligne pour être capable d’avoir un emploi sérieux pour être capable de monter un produit qui a de la valeur que j’ai le potentiel d’accomplir, même à mon âge.» Son grand-père est celui qui l’a encouragé à s’inscrire auprès du programme Entreprise d’été du Centre régional des affaires de Sudbury.
Il a choisi le nom Lune Marketing pour sa simplicité, mais surtout pour signaler rapidement qu’il offre des services en français et en anglais.
Il a plus d’expérience avec WordPress, un système de gestion de donnée très populaire. Selon les besoins, il peut aussi concevoir des sites Squarespace et Shopify, par exemple.
De nos jours, un site web n’est pas suffisant pour se faire connaitre et, surtout, remarquer. Léo montre aussi à ses clients comment utiliser efficacement Instagram, Facebook, Twitter et Pinterest, entre autres, pour se faire connaitre. «Il faut construire, à l’aide de ces plateformes-là, des communautés centrées autour de leurs idées et leurs produits», explique-t-il.
Le programme Entreprises d’été fournit jusqu’à 1500 $ pour les couts de démarrage et jusqu’à 1500 $ lorsque les exigences du programme sont remplies. Ils offrent aussi l’appui d’un mentor et de la formation sur la gestion et le markéting. Léo a apprécié énormément la formation. «Les leçons assignées lors de nos rencontres et de nos séminaires ont déjà été vraiment loin pour m’aider à accomplir mes buts et grandir mon entreprise.»
Il espère que son entreprise sera ouverte plusieurs années, au moins jusqu’à la fin de ses études postsecondaires. «Si j’ai le potentiel et l’option pour continuer même après, je le regarde définitivement comme une option sérieuse.»
Prêt à rebondir
Robert de la Riva ne croit pas que la pandémie diminuera ses chances de vendre du matériel pour les sports de raquette. Avec son entreprise Riddler Racquet and sport, il fait partie des élèves francophones qui ont reçu argent et formation du programme Entreprise d’été pour créer son propre emploi d’été.
L’élève du Collège Notre-Dame, qui sera en 11e année l’an prochain, vend principalement des raquettes et de l’équipement de squash. Il pratique lui même ce sport et il a créé un club à son école. Il vend aussi de l’équipement de tennis et de badminton.
Ces sports sont largement en pause en raison de la pandémie. Surtout le squash, puisque l’un des seuls endroits pour y jouer à Sudbury est le YMCA, qui n’a pas encore annoncé son ouverture. Malgré tout, Robert croit qu’il pourra atteindre ses objectifs de vente. «Peut-être pas tout de suite, peut-être dans les prochaines semaines, parce que je pense que tout le monde va être voulant d’avoir des nouvelles choses quand la saison va recommencer, pour être prêt», explique-t-il avec optimisme.

À la rentrée scolaire, il espère aussi pouvoir vendre quelques produits, «comme des lunettes ou des raquettes de badminton» à des écoles. Percer ce marché l’aiderait surement à maintenir son entreprise ouverte jusqu’à l’été prochain, ce qu’il souhaite.
Riddler Racquet and sport est un emploi à temps plein pour Robert. Il y a consacré environ 40 heures par semaine depuis le début de l’été. Il s’en sert également pour obtenir ses crédits COOP à l’école.
Le programme Entreprises d’été du Centre régional des affaires de Sudbury fournit jusqu’à 1500 $ pour les couts de démarrage et jusqu’à 1500 $ lorsque les exigences du programme sont remplies. Ils offrent aussi l’appui d’un mentor et de la formation sur la gestion et le markéting, informations que Robert a trouvé essentielles à la mise en place de son entreprise.
Robert suit les traces de ses grands frères. Charles de la Riva avait ouvert une entreprise similaire en 2018 tandis que Philippe de la Riva récupérait les balles de golf perdues dans les lacs et étangs des terrains de golf pour les revendre, la même année.