La vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyk effectuera une vérification de l’optimisation des ressources financières de l’Université Laurentienne de 2010 à 2020. La députée néodémocrate de Nickel Belt, France Gélinas, a proposé cette motion le 28 avril au Comité permanent des comptes publics de l’Assemblée législative de l’Ontario. Mme Gélinas est la vice-présidente du comité.
«La proposition a été approuvée par le comité et la vérificatrice était là. Elle a posé plusieurs questions pour être sure qu’elle comprend bien pourquoi on lui demande de faire une vérification de l’Université Laurentienne. Évidemment, c’est clair que tout ce qui se porte aux finances se passe derrière les portes fermées. Les décisions qui sont prises sont difficiles à comprendre et, souvent, n’ont aucun bon sens. Plusieurs personnes sont curieuses de savoir s’il y a eu de la malfaisance», explique France Gélinas au Voyageur.
«Comment ça se fait qu’années après année, le rapport annuel montre que tout va bien à la Laurentienne et que, quelques mois plus tard, ils sont en dette de 200 $ millions? C’est difficile à comprendre», dit la députée. Elle espère que la vérificatrice pourra répondre à cette question et bien d’autres concernant la gestion financière de l’Université Laurentienne.

Puisque la vérificatrice générale est une administratrice de la loi, cela signifie qu’elle a un pouvoir illimité et qu’elle peut demander des documents auxquels le parlement et le public n’ont pas accès. «Elle a le droit d’avoir accès aux documents qu’on veut lui donner ou pas. Elle a le droit d’accès, alors elle peut rentrer n’importe où, qu’elle soit la bienvenue ou pas. Elle peut questionner des gens, qu’ils veulent être questionnés ou pas. Elle a beaucoup de pouvoir. Elle va utiliser ces pouvoirs-là pour se rendre au bout des choses pour comprendre qu’est-ce qui s’est passée», explique Mme Gélinas.
Toutes les constatations faites par la vérificatrice générale seront rendues publiques. La Police provinciale de l’Ontario (PPO) sera contactée, seulement au besoin, s’il y a des preuves d’actes répréhensibles ou d’actes illégaux qui ont eu lieu de 2010 à 2020, selon les conclusions de la vérificatrice générale.
Le bureau de Bonnie Lysyk commencera sa recherche dès cette semaine. Son bureau fournira au comité une mise à jour aujourd’hui (5 mai).
Le député néodémocrate de Sudbury, Jamie West a donné son appui à l’audit dans un communiqué de presse conjoint avec Mme Gélinas. «Tout ce que les Sudburois savent à l’heure actuelle, c’est que plus de 100 employés ont perdu leur emploi, des programmes solides comme l’économie, les mathématiques, la physique, les sciences politiques, la philosophie, l’ingénierie, les sciences de l’environnement et les sagefemmes ont été éliminés, et cela n’inclut pas les dommages causés aux études autochtones ou aux programmes bilingues et francophones.»