Des entreprises de toutes sortes ont été affectées négativement par le confinement, en particulier celles qui dépendent de la présence de clients dans leur établissement, comme les cinémas, les restaurants et autres magasins. La réouverture débutée fait enfin apparaitre la lumière au bout de ce qui semblait être un tunnel éternellement long et sombre.
Pour le gérant du bar sportif First Round à Val Caron, Sam Hawes, l’absence soudaine de clientèle a créé beaucoup d’incertitudes. «On a eu plusieurs commandes de livraison durant les vendredis et les samedis. Mais il y a eu des jours de la semaine, comme les lundis, mardis et mercredis, on perdait de l’argent», explique-t-il.
Il a même dû réduire le personnel à trois employés. «On essayait même de le faire à deux personnes pour essayer d’épargner de l’argent», ajoute-t-il.
Le restaurant a pu accueillir des clients l’été dernier alors que les restrictions sanitaires étaient les moins exigeantes de 2020. Ils ont alors réalisé qu’ils devaient moderniser leur terrasse pour accueillir plus de personnes.
«Il n’y avait pas vraiment d’argent qui rentrait pour construire une grosse terrasse», explique Sam Hawes. Le bar a fini par faire le maximum avec son petit budget. «Ce n’est pas aussi grand qu’on aurait aimé, mais ça fait l’affaire.»
Le gérant confie que la première étape de la réouverture de la province était exactement ce dont le restaurant avait besoin au bon moment. «Tout va vraiment bien. On est vraiment contents. C’est l’été, les étudiants peuvent travailler avec nous et tout le monde veut venir nous voir, alors les choses paraissent bien.»
Pendant la pandémie, l’artiste et propriétaire de Monique Legault Studio pouvaient à peine vendre ses produits et services. «Mon magasin est rempli de peintures originales et de cadeaux personnels, alors la majorité de commissions qui rentrent vient des clients qui rentrent dans le magasin, explique-t-elle. On se fait dire pendant des mois qu’on n’est pas essentiel et d’aller trouver un autre emploi. Mais quand ça fait 21 ans que tu accumules des clients et une réputation, ce n’est pas ce que tu veux entendre.»
Pour elle, la réouverture de la province signifie qu’elle pourra enfin revoir ses clients réguliers. «La différence est immense. Pendant les dernières deux semaines, j’ai déjà vendu quelques peintures. J’avais peur que ça n’aille pas dans cette direction.»
Elle croit que la réouverture des terrasses au centre-ville lui vient aussi en aide aussi. «Je donne le crédit à notre BIA, Kyle Marcus et Jeff MacIntyre et leur équipe qui ont travaillé si fort pour nous aider au centre-ville. […] J’ai toute l’énergie que j’avais pour les premiers 20 ans, je vois finalement la lumière à la fin. On est tous excités d’être ouverts et tu peux le voir dans l’atmosphère au centre-ville. C’est électrique!»