le Mardi 26 septembre 2023
le Jeudi 1 juin 2023 5:47 Économie et finances

L’impact économique prévu de l’Université de Sudbury

  Photo : Archives
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Moyen-Nord — Une étude d’impact économique au sujet de l’Université de Sudbury estime qu’elle injecterait 89,3 millions $ dans l’économie du Nord de l’Ontario en 2029. Le Centre de leadership et d’éducation (CLÉ) arrive à cette conclusion après avoir calculé l’impact économique de l’année 2018-2019 de l’établissement et en analysant son plan d’affaires qui s’étend jusqu’en 2028-2029.
L’impact économique prévu de l’Université de Sudbury
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Selon l’étude, l’impact économique de l’Université de Sudbury (UdeS) se chiffrait à 47,1 millions $ en 2019. Cette année a été choisie pour la comparaison, car il s’agit de la dernière année complète et normale; avant la pandémie et avant la dissolution de la Fédération de l’Université Laurentienne.

«L’objectif de cette étude d’impact économique consiste à déterminer quelle est la valeur ajoutée découlant du fonctionnement de l’Université de Sudbury dans le Moyen-Nord de l’Ontario», peut-on lire.

Le recteur de l’Université de Sudbury, Serge Miville, trouve l’analyse «prudente». «C’est un modèle d’affaires entièrement différent de ce qu’était l’Université de Sudbury en 2019, les chiffres reflètent ça.»

L’étude a été commandée par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et l’UdeS, financée par Innovation, Sciences et Développement économique et FedNor. Elle n’a pas été demandée par le gouvernement de l’Ontario pour son analyse du dossier de demande de financement de l’UdeS. «[… On] a trouvé important de leur donner toutes les informations nécessaires pour montrer l’impact positif que cela pourrait avoir sur le plan économique dans la région», précise le recteur.

«Moteur économique»

Pour en arriver à ces chiffres, le CLÉ a pris en considération les impacts directs comme les dépenses des employés avec leur salaire et les dépenses de l’UdeS; ainsi que les impacts indirects comme les dépenses des étudiants dans l’économie locale et régionale. 

Finalement, s’ajoute l’impact induit, qui prend en compte l’activité économique générée par des acteurs externes à l’UdeS, mais qui y sont quand même liés. Le CLÉ affirme avoir utilisé un coefficient de multiplication modeste — 1,25 — pour le calculer.

Le rapport donne peu de détails sur le plan d’affaires de l’Université de Sudbury, mais la plupart des postes de dépenses sont plus élevés, faisant passer l’impact économique direct de 12,5 millions $ à 23,7 millions $.

Le rapport indique que l’UdeS comptait 421 étudiants équivalents à temps plein inscrits en 2019 et que l’établissement vise en accueillir 541 en 2029. La hausse de l’impact indirect — de 8,4 millions $ à 16 millions $ — s’explique donc par le cette hausse, mais aussi une hausse de diverses autres dépenses par ceux-ci, comme leur inscription et leur nourriture.

M. Miville indique qu’un taux d’inflation annuel de 2 % a été utilisé dans les calculs.

Finalement, l’impact induit est estimé avoir atteint 26,2 millions $ en 2018-2019. Il passerait à 49,7 millions $ selon le CLÉ en 2028-2029.

«Cette étude démontre que la transformation de l’Université de Sudbury n’aura pas que des impacts sociaux et culturels importants pour le Moyen-Nord, mais qu’elle sera un moteur économique de cette région. Avec cette étude, nous croyons que le gouvernement de l’Ontario dispose d’un argument important pour passer à l’action en finançant l’institution», indique le président de l’AFO, Fabien Hébert dans le communiqué dévoilant l’étude.