le Mercredi 27 septembre 2023
le Lundi 28 août 2023 15:56 Économie et finances

Foire gourmande 2023 : «Le panier du Nord commence ici»

Daphnée Rivard-Gagnon, Mairead O’Shea, Sean et Jeff Laferriere du restaurant Zantes de New Liskeard. — Photo : Marc Dumont
Daphnée Rivard-Gagnon, Mairead O’Shea, Sean et Jeff Laferriere du restaurant Zantes de New Liskeard.
Photo : Marc Dumont
Nord-Est de l’Ontario — La Foire gourmande de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-est ontarien est une vitrine pour les produits régionaux et ceux-ci ont visiblement la cote. Avec sa cinquantaine d’exposants et plus de 250 dégustations à découvrir, la foire continue d’attirer des touristes qui viennent de plus en plus de loin. Chaque année, plus de 30 000 personnes en font l’activité touristique la plus importante de la région. C’était encore le cas cette année du 18 au 20 aout.
Foire gourmande 2023 : «Le panier du Nord commence ici»
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«Le panier du Nord commence ici», déclare Pamela Hamel, une ontarienne ambassadrice de l’agroalimentaire de longue date. En effet, la Foire gourmande est l’endroit pour en apprendre plus au sujet des nouveaux produits alimentaires locaux. 

Pamela Hamel pour la Fromagerie de Thornloe

Photo : Marc Dumont

De la variété pour les papilles

De la cinquantaine d’Exposants, cinq étaient de l’Ontario : le restaurant Dida’s d’Earlton, la Fromagerie Thornloe, Bison du Nord d’Earlton, Garden Lake Green et Zantes Bar & Grill de New Liskeard. 

Le maire de Témiskaming Shores, Jeff Laferrière, dont la famille exploite le restaurant Zantes, a mis la main à la pâte. «C’est l’évènement touristique le mieux organisé des deux côtés du lac Témiskaming. L’appui des organisateurs aux exposants est extraordinaire!» 

À la Foire gourmande, il y a une impressionnante variété d’exposants. Par exemple, les visiteurs peuvent même acheter de l’huile d’olive d’un couple de l’Abitibi qui sont propriétaires d’une oliveraie en Italie. 

Des exposants rivalisent d’originalité pour annoncer leurs produits : «Notre bœuf veau vachement le détour». Pour Charles Bélanger de Bison du Nord, la Foire gourmande est une occasion de bien représenter l’entreprise familiale. «Je suis fier de faire connaitre l’Ontario et Earlton avec sa communauté de langue française.»

Il est à noter que les exposants de l’Ontario doivent obtenir une dérogation à une règlementation du gouvernement fédéral qui interdit la vente de viande entre les provinces si elle ne provient pas d’un animal abattu dans un abattoir fédéral. Bison du Nord, qui fait abattre ses animaux à l’abattoir de Belle-Vallée, ne peut vendre que des bouchées de viande en guise de dégustation.

La Foire inclut des jeux pour les enfants.

Photo : Marc Dumont

Un village occupé

La Foire gourmande de Ville-Marie est un évènement de grande envergure. Les immenses chapiteaux occupent la rue Dollard devant l’hôpital, l’église, la nouvelle petite scène de rue et les jeux gonflables pour les enfants. L’emplacement de la Foire en hauteur avec le lac Témiskaming à ses pieds, en soi, est une plus-value à l’évènement.

Un autre chapiteau sert pour les grands spectacles. Cette année, les organisateurs ont aussi ajouté la Zone aux poupons dans le sous-sol de l’église. L’équipe s’est associée à une personne dédiée à éliminer les barrières de la langue et rejoindre la population anglophone de l’Ontario. 

Pour le vice-président le la Foire, Jean Sébastien Gosselin, l’évènement vise à mettre en valeur l’agriculture locale qui donne un résultat gustatif extraordinaire. «Si quelqu’un n’a pas pu venir cette année, il a manqué quelque chose. Je les invite à réserver rapidement leurs vacances à Ville-Marie en 2024 pour la 22e édition de la Foire gourmande.»

Charles Bélanger avec sa sœur Jacinthe et son conjoint Sean Rivard de Bison du Nord.

Photo : Marc Dumont

23 ans plus tard

À ses débuts, la Foire gourmande visait à changer les attitudes et les valeurs de la consommation alimentaire, à favoriser et à encourager une agriculture transformée localement. «À ce moments-là, personne ne parlait de terroir ou de la provenance des aliments», explique Pierre Bélanger de Bison du Nord d’Earlton. Les 2000 visiteurs d’alors avaient l’occasion de rencontrer les producteurs et les transformateurs. Les gens apprenaient à se connaitre et il y a même eu la signature de contrats.

Aujourd’hui, sous les immenses chapiteaux, la foule dense fait la file devant les kiosques, empressée de gouter telle ou telle nouveauté culinaire. La Foire  gourmande de Ville-Marie est victime de son succès. Pour les exposants, y participer est devenu une reconnaissance, un gage d’un produit alimentaire de qualités supérieur.